Un bilan mitigé
Dans le rapport sur la contractualisation dans le secteur laitier remis au ministre de l’Agriculture, les auteurs proposent notamment un renforcement des organisations de producteurs.
La contractualisation n’a pas correctement préparé les producteurs à la sortie des quotas laitiers, estime la mission du Conseil général de l’alimentation, de l’agriculture et des espaces ruraux dans le rapport qu’elle vient de remettre à Stéphane Le Foll. Elle n’est pas en mesure de régler l’équilibre général des marchés qui relève désormais de l’international et notamment des politiques menées par des partenaires européens poussant plus ou moins leur production. « Le point d’équilibre entre producteurs et acheteurs s’est largement déplacé au détriment des producteurs. Les entreprises, au travers de la contractualisation, se sont assuré un approvisionnement ajusté à leurs débouchés, mais sans toujours répondre aux producteurs désireux de stabiliser leur revenu », peut-on lire dans le rapport. Les auteurs observent que la contractualisation est « insuffisamment évoluée et pas encore stabilisée. Le dispositif mis en place doit être adapté. En particulier, il importe de renforcer le rôle, la place des organisations de producteurs (OP) mais aussi d’améliorer leurs performances et de conforter le rôle de leurs présidents. » La mission propose d’encourager la création d’associations d’organisations de producteurs verticales (AOP mono-acheteur) en charge de la négociation collective avec leur acheteur et d’AOP territoriales ou horizontales « pour traiter d’approches collectives de territoire, permettre des échanges et contribuer, si possible, à une vision partagée des évolutions dans la limite du respect de la réglementation en vigueur relative au droit de la concurrence ».
La suite dans le Réveil Lozère, page 10, édition du 18 février 2016, numéro 1347.