Un bilan de la délinquance encourageant quoique contrasté
Le Cantal reste très sûr. Néanmoins, quelques actes isolés supplémentaires font grimper les statistiques. Pour freiner la tendance, des caméras de surveillance vont fleurir.
Toujours en tête des départements les plus sûrs de France, derrière la Creuse, le Cantal peut une nouvelle fois s'enorgueillir d'une baisse de la délinquance sur son territoire. Le fruit de la politique de sécurité conduite par les services de l'État dans le département, selon le préfet Mourier qui a présenté le bilan 2009 en quelques chiffres. En considérant l'ensemble des faits, le taux de délinquance générale diminue de 5,38 %. Une donnée établie sur la base des 3 094 infractions constatées l'an dernier. Presque 800 faits de moins que sept ans plus tôt. "Rien n'est jamais acquis", avance Paul Mourier avec prudence. Prudent, il l'est d'autant plus que dans le détail, le bilan est assez contrasté. La délinquance dite de proximité, la plus "visible", augmente assez sensiblement. Elle qui englobe les vols à la tire, les dégradations volontaires, les cambriolages ou les vols de voitures par exemple, accuse une hausse de + 8,04 % sur douze mois.
Des caméras de surveillance
D'autant plus surprenant que ce type de délinquance avait l'heureuse tendance de régresser ces dernières années : - 10 % en 2003, - 17 % en 2004... et encore - 6 % en 2008. Et pour une fois, le département ne fait pas figure de bon élève rapporté à la moyenne nationale, puisque la délinquance de proximité a fléchi de - 1,43 % en 2009 dans l'hexagone. "Je ne peux pas me satisfaire de cela, même si rapporté au nombre d'actes, cela ne fait que 81 faits de plus", souligne le préfet comme pour justifier la politique qui va être conduite dès ce début d'année. D'abord, l'ordre d'une "mobilisation renforcée" est déjà donné aux forces de sécurité. Les agents de Police, par exemple, seront plus nombreux à patrouiller en deuxième partie de nuit, puisque c'est sur ce créneau horaire qu'une majorité d'actes délictueux sont constatés. Ce qui ne fait que répondre à une certaine logique... Quant au volet préventif, il passe inéluctablement selon le préfet par le développement de la vidéosurveillance. Sur la voie publique, mais aussi dans des enceintes privées de type zones d'activités commerciales. "Nous relevons une véritable adhésion de nos concitoyens à ce type de dispositifs", précise Paul Mourier. Le préfet encourage les maires à emboîter le pas et à s'équiper de caméras, rappelant au passage que les premiers magistrats sont, "de par la loi, les principaux acteurs de la prévention".
Plus d'infos à lire cette semaine dans L'Union du Cantal.
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