Un apport de céréale à l’herbe pour assurer la croissance des agnelles
Le poids des agnelles à la mise à la reproduction est l’un des principaux critères qui influence leur taux de fertilité. L’objectif est d’atteindre les deux tiers du poids adulte, soit 47 kg pour des brebis de 70 kg ou encore 53 kg pour des femelles adultes de 80 kg. Selon une étude de l’Institut de l’Élevage, l’écart de fertilité est de 33 % entre celles qui pèsent ou non ce poids objectif. Si les agnelles sont au pâturage et que l’objectif est de les mettre en lutte avant l’âge d’un an, elles doivent continuer de croître à raison de 100 à 150 g par jour au cours de l’été. L’apport de concentré devient nécessaire lorsque les quantités d’herbe deviennent limitantes. Une céréale (maïs, orge, triticale…) est alors apportée quotidiennement à raison de 300 à 500 g par agnelle.
36 kg au 1er septembre
La mise à disposition d’un concentré distribué à volonté entraîne des niveaux de consommation excessifs sans aucune régulation des agnelles selon la quantité d’herbe. Un essai réalisé au pôle régional ovin de Charolles (71) avec des agnelles nées au printemps fait état d’un niveau de consommation quotidien de 930 g par agnelle et d’un surcoût de 10 € par agnelle sur la période de pâturage par rapport à une modalité d’apport rationné.
Afin de contrôler le bon développement des agnelles, la pesée des plus petites est un bon indicateur. Si la mise en lutte est programmée en novembre, elles doivent alors peser au moins 36 kg au 1er septembre pour espérer atteindre le poids de 47 kg deux mois plus tard. Et si la mise à la reproduction est prévue entre février et avril prochain, le poids minimum est de 40 kg à la mi-décembre. Les agnelles qui n’ont pas atteint cet objectif sont vendues à la boucherie.
Les activités du CIIRPO sont financées par l’Union Européenne et les conseils régionaux Nouvelle-Aquitaine et Région Centre-Val-de-Loire.