« Un accord mais pas à n’importe quel prix »
Les négociations entre l’UE et le Royaume-Uni sur leurs futures relations patinent toujours, alors qu’un Conseil européen se tenait les 15 et 16 octobre, date butoir fixée initialement par le Premier ministre britannique Boris Johnson pour conclure un accord. Mais l’UE souhaite se donner encore quelques semaines pour trouver « un accord équitable » tout en se préparant « à l’hypothèse où aucun accord ne pourrait être conclu ».
« L’UE travaille à un accord, mais pas à n’importe quel prix », a souligné le 15 octobre la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, au lendemain d’un entretien avec le Premier ministre Boris Johnson. Celle-ci ajoute qu’« il reste encore beaucoup de travail à accomplir », alors que les chefs d’État et de gouvernement de l’UE devaient se réunir pour un Conseil européen les 15 et 16 octobre afin d’évoquer spécifiquement les enjeux du Brexit. De son côté, le Premier ministre britannique qui avait affiché depuis début septembre sa volonté de conclure un accord avant ce sommet européen, s’est dit déçu de « voir que davantage de progrès n’ont pas été réalisés ». Et de déclarer qu’« il attendait avec impatience les résultats du sommet européen avant de présenter les prochaines étapes pour le Royaume-Uni ». Au regard de l’état des négociations commerciales post-Brexit qui butent toujours sur les mêmes pierres d’achoppement (la question de la pêche, les conditions de concurrence équitable et la gouvernance), les chefs d’État et de gouvernement devraient à l’occasion de ce sommet, se limiter à constater « avec préoccupation » que « les progrès réalisés » dans les pourparlers « ne sont toujours pas suffisants », selon un projet de conclusions obtenu par l’AFP. Ils devraient aussi inviter le négociateur en chef de l’UE, Michel Barnier, « à intensifier les négociations » d’ici la fin octobre, délai que s’est donné l’UE pour trouver un accord.