Umih
Umih - Conserver ses marges pour garder une capacité à investir
L’Union des métiers et de l’industrie de l’hôtellerie du Cantal a tenu une assemblée générale au cours de laquelle le président, Thierry Perbet, s’est inquiété de l’avenir du secteur.
Sur les 300 adhérents du syndicat des cafetiers, hôteliers et restaurateurs du Cantal (Umih), 80 avaient fait le déplacement jusqu’au Rouget, dans le canton de Saint-Mamet. Le président Thierry Perbet les avait conviés lundi à une assemblée générale au cours de laquelle de nombreux intervenants(1) - juristes, banquiers, représentants de la Sacem (droits d’auteurs), Cantal Destination, etc. - ont pu livrer quelques conseils aux professionnels ou répondre à leurs questions sur la réglementation, les normes, les dernières statistiques, l’actualité...
Une entreprise en difficulté sur deux est un restaurateur
Le président, quant à lui, a surtout dressé un état des lieux avant de s’interroger sur l’avenir : “Nous devons absorber des hausses de TVA successives : 2,5 % l’an dernier, 3 % supplémentaires cette année. Conséquence, le ticket moyen baisse, tandis que, parallèlement, les charges augmentent et de nombreuses entreprises se retrouvent en difficulté.” Et pour illustrer son propos, Thierry Perbet rappelle qu’à la CCI du Cantal, comme à la Chambre de métiers, 50 % des dossiers traités par la cellule “soutien et appui” (aux entreprises en proie à des difficultés de trésorerie) font partie du secteur de l’hôtellerie-restauration. Pour limiter les risques d’en arriver là, le président du syndicat invite ses ressortissants à “préserver les marges”, qui ont déjà diminué de 10 % en deux ans, “afin de maintenir le niveau d’investissement”. Il rappelle en outre que ce secteur d’activité a besoin de beaucoup de main d’œuvre, notamment saisonnière, et doit garder cette capacité à former et embaucher. L’objectif de l’Umih du Cantal étant de maintenir les entreprises sur l’ensemble du territoire. Un vœu que justifie Thierry Perbet par un calcul simple : “Transmettre est une opération gagnant/gagnant, tant pour le cédant que le repreneur. Fermer et recréer une entreprise revient toujours plus cher.”
L’endroit et l’envers du décor révélés
Afin de faire connaître le quotidien des professionnels de la restauration, et sensibiliser à leurs problématiques, le syndicat a l’idée d’organiser en juin des journées portes ouvertes. “Nous allons inviter les représentants de l’État, les élus et les jeunes à découvrir l’endroit, mais aussi l’envers du décor”, révèle Thierry Perbet.
(1) Avec notamment Mme Coste de la CCI, maître Bocoum, Bruno Faure de Cantal Destination, les services techniques de la Chambre de métiers...
Plus d'infos à lire cette semaine dans L'Union du Cantal.
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