Génétique
UCATRC devient « Charolais Univers »
Une nouvelle identité, de nouveaux outils : l'UCATRC affiche l'ambition d'accroître l'efficacité de son programme de création génétique au service des éleveurs.
Après l'adhésion en 2013 des coopératives Elitest et Géniatest, l'UCATRC s'offre un nouveau périmètre d'action et de nouvelles ambitions qu'elle affiche désormais sous les couleurs d'un nouveau nom, « Charolais Univers ». Le lancement de cette nouvelle identité le 29 janvier dernier, a eu pour écrin symbolique le stade Marcel Michelin et le parrainage de Jean Marc Lhermet, directeur sportif du Club ASM.
La voie de la création génétique
Après 50 ans d'existence, l'Union des coopératives associées pour le testage en race charolaise (UCATRC) tourne donc une nouvelle page en misant davantage sur « le développement de nouveaux outils de sélection génomique et de biotechnologie au service des éleveurs et de la filière » explique le directeur Jean-Michel Roguet. Forts d'un terrain « élargi » aujourd'hui à 61 départements et 115 000 vaches charolaises inséminées, l'UCATRC et ses partenaires proposent un programme de création génétique ambitieux, dont les atouts sont la valorisation des ressources, l'innovation, l'élargissement de l'offre et le développement à l'international.
Pour Thomas De Bretagne, directeur de Recherche et Développement, l'enjeu de ce programme est triple : générer davantage de progrès génétique, s'adapter à la sélection génomique par l'amélioration de la précision de la voie femelle et obtenir des ressources en quantité et qualité ; l'UCATRC représentant 50 % des ressources françaises.
L'appel de l'international
Cette ambition passe notamment par la mise en oeuvre de moyens tels que l'augmentation du nombre de collecte d'embryons et l'apport aux éleveurs de services pour produire, trier et poser des embryons. Cela suppose aussi des outils et des moyens opérationnels, obtenus à travers les rapprochements et les partenariats successifs. Ainsi les stations de donneuses de Sucé-sur-Erdre (44) et de receveuses de Blain (44) permettent la transplantation embryonnaire et les biotechnologies associées : tri génétique, biopsie, sexage de semences. La Ferme de Rouamont (47), dédiée à la recherche sur le gêne d'intérêt « sans cornes », renforce le volet sans cornes du programme UCATRC. La plateforme de sexage de Saint-Aubin-du-Cormier (35) permet aux éleveurs d'orienter leur cheptel et leur production ; « 90 % des veaux nés correspondent au genre souhaité » précise Pascal Soulas, responsable du programme de sélection. Enfin, la nouvelle station d'évaluation de Creuzier-le-Neuf (03) réunit une cinquantaine de taurillons de haute qualité génétique.
« L'ensemble de ces outils a pour ambition d'accroître l'efficacité du programme et de proposer une offre élargie aux éleveurs charolais » souligne le directeur. « Tous les projets de Charolais Univers ont également vocation à regarder vers l'extérieur » poursuit Marielle Breheret, chef produits Charolais Export. En effet, la production de viande bovine encore très forte en Europe se développe aujourd'hui en Amérique du Sud, en Asie, Inde et Océanie. « Des marchés vers qui nous devons nous tourner » précise-t-elle. « Nous devons prendre en compte les habitudes de consommation et les besoins des abatteurs. Cela suppose de travailler sur les critères techniques recherchés au plan international : les qualités maternelles, la docilité, le sans cornes, les aptitudes à la marche, la résistance aux températures extrêmes et au parasitisme ». La race charolaise est la deuxième race la plus vendue derrière la limousine.