Sécheresse
Transport de paille : « un grand élan de solidarité », avec quelques difficultés
«La FNSEA a sollicité les transporteurs routiers, la SNCF, les sociétés d’autoroute, l’armée, les entreprises de matériel agricole. Tous nous ont rejoints et participent à ce grand élan de solidarité pour faire en sorte que la ferme France souffre le moins possible. » Cet extrait d’un communiqué de presse de la FNSEA du 5 juillet n’empêche pas les réalités de terrain d’être souvent plus difficiles. Les transports de paille via la SNCF ou l’armée ont un coût prohibitif. Un train est parti, mais la FNSEA est « dans une impasse » pour les suivants. Quant aux sociétés d’autoroutes, elles faisaient toujours payer les péages le 12 juillet.
Le premier train de paille (420 tonnes) qui s’est élancé le 7 juillet d’Engenville (Loiret) en direction de Brive (Corrèze) ressemble finalement à une vaste opération de communication. Tony Cornelissen, président de la FDSEA de Corrèze, résume la situation : « Avec les coûts de chargement (20 euros par tonne) et de déchargement (10 à 20 euros par tonne) de la paille, le transport via la SNCF doit être gratuit pour arriver à un prix de la paille inférieur à celui du marché, soit 90 euros par tonne. » D’après lui, apporter la paille au train, la charger, la décharger et la transporter jusqu’à l’exploitation revient aussi cher que de transporter la paille par la route (45 euros par tonne). La facture monte vite : 20 euros par tonne pour l’achat de la paille aux champs, 20 euros par tonne pour son pressage, 4 à 7 euros par tonne pour l’andainage et la positionner en bords de champs, 20 euros par tonne pour amener la paille à la gare, 20 euros par tonne pour décharger et l’amener chez l’agriculteur. Dans ce cas, et pour être au-dessous du prix de marché, la facture de la SNCF doit être de… 0 euro ou bien, comme s’interroge Tony Cornelissen, « pourquoi faire du bénévolat pour obtenir un produit aussi cher qu’ailleurs ?! »
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La suite est à lire dans la Creuse agricole et rurale du 22 juilet 2011.