Aller au contenu principal

«Toutes les Chambres d’agriculture en place à différents échelons sont indispensables»

Nommé le 10 juin à la présidence de la mission d’information relative aux chambres d’agriculture et à leur financement, le député Jean-Pierre Vigier identifie ses priorités d’actions et les grands enjeux.

Jean-Pierre Vigier préside la mission d’information relative aux Chambres d’agriculture.
Jean-Pierre Vigier préside la mission d’information relative aux Chambres d’agriculture.
© HLP

Vous venez d’être nommé président de la mission d’information relative aux Chambres d’agriculture à l’Assemblée Nationale. Pouvez-vous nous en dire un peu plus sur cette mission ?
Jean-Pierre Vigier : La mission d’information relative aux Chambres d’agriculture et à leur financement est commune à deux commissions de l’Assemblée Nationale : celle des finances et celle des affaires économiques.
La mission que je préside dispose de deux co-rapporteurs, Marie-Christine Verdier-Jouclas et Stéphane Travers, et réunit une vingtaine de députés issus des deux commissions.  
Quel est l’objectif de cette mission ?
Jean-Pierre Vigier : À travers la conduite d’auditions de différents partenaires, institutions et acteurs du monde agricole (en visio et en présentiel), il s’agit de dresser un état des lieux du fonctionnement des chambres d’agriculture à l’échelle départementale, régionale et nationale) et de procéder à certaines améliorations. Ces auditions se dérouleront une fois par semaine à l’Assemblée Nationale, les mercredis après-midi.
Quels sont les axes de travail de la mission que vous présidez ?
Jean-Pierre Vigier : Nous allons travailler sur les missions (administratives ou s’inscrivant dans le champ concurrentiel) des Chambres d’agriculture vis à vis des exploitans agricoles et des salariés agricoles. Nous allons également nous intéresser à la structuration du réseau des Chambres d’agriculture, à la gouvernance de ces dernières ainsi qu’à leur financement.
Quels sont les grands enjeux qui se dégagent à travers cette mission ?
Jean-Pierre Vigier : Les premières auditions que nous avons conduites la semaine dernière ont  permis d’aborder le sujet de la régionalisation des chambres d’agriculture. Or, sur ce point, on s’aperçoit de l’importance de l’échelon départemental. Les Chambres d’agriculture départementales sont ancrées dans les territoires et assurent l’accompagnement, le soutien et le conseil auprès du monde agricole. Alors certes, certaines missions peuvent être mutualisées mais certainement pas toutes. Il est hors de question que l’on mette en place une régionalisation uniforme ! Toutes les Chambres d’agriculture en place à différents échelons géographiques sont indispensables ; chaque entité joue son rôle. En région, de par la spécificité de nos territoires, on ne peut pas disposer d’une seule chambre d’agriculture.
Quelles sont vos priorités pour les Chambres d’agriculture ?
Jean-Pierre Vigier : Je tiens à ce que chaque Chambre d’agriculture conserve son rôle et ses missions aux niveaux départemental, régional et national. Sur ce point l’ensemble des membres de la commission est d’accord ; tous défendent et reconnaissent le travail de qualité des Chambres départementales.
Je veillerai aussi à défendre le budget des Chambres d’agriculture. Budget qui a failli être ponctionné de 45 millions d’euros (pour l’ensemble du réseau) l’an dernier par le gouvernement qui a finalement fait marche arrière.
Je resterai donc très vigilant sur cette question qui n’a pas encore été abordée par notre mission.
À quelles préconisations peut-on s’attendre sur les missions des Chambres d’agriculture ?
Jean-Pierre Vigier : Nous n’allons pas tout réinventer. Les Chambres d’agriculture font un excellent travail. Ainsi durant la crise santaire due au Covid-19, la Chambre d’agriculture départementale était le référent du monde agricole pour le Préfet.
Toutefois, à l’avenir, il faudra peut-être renforcer les liens interdépartementaux et interrégionaux entre ces établissements.
Quelles échéances pour votre mission d’information ?
Jean-Pierre Vigier : Notre mission fournira des éléments utiles à l’élaboration du PLF 2021 et rendra ses conclusions en fin d’année 2020. Il reviendra ensuite au gouvernement de prendre ses décisions.
Selon vous, les préconisations de votre mission ont-elles une chance d’être appliquées ?
Jean-Pierre Vigier : Je pense que les conclusions de notre mission ont de bonnes chances d’être suivies par le gouvernement étant donné que les 2 co-rapporteurs font partie de la majorité présidentielle En Marche.

Les plus lus

Plusieurs brebis parquées sur une montagne.
“Avec la FCO, on se sent plus démunis que face au loup”

Comme d’autres élevages ovins du Cantal, les Champaix ont perdu en quelques jours plusieurs bêtes sur le Cézallier. 

Territoire Viande : des pros de la cheville

Créée en 2013 par Simon Fric, l’entreprise naucelloise est un acteur reconnu du commerce de gros et demi-gros positionné sur…

En quelques jours, les brebis peuvent perdre 25 kg. (FCO-8)
FCO : une cellule de crise a été ouverte

Depuis début août, les élevages ovins et bovins de notre département sont sévèrement impactés par la Fièvre Catarrhale Ovine…

une brebis malade
La FCO-8 ravage les élevages ovins du Puy-de-Dôme

Samuel Sion, éleveur ovin dans le Puy-de-Dôme, a perdu 10 % de son cheptel en trois semaines, des suites de la FCO‑8…

FCO sur bovins : Tête enflée, muqueuses rouges, bave… des signes qui ne trompent pas.
"C'est une catastrophe…"

Pierre-Baptiste et Damien Ollier, éleveurs ovins à Chavaniac-Lafayette, voient leur troupeau de 1000 BMC décimé par une…

une vache beige au milieu d'un groupe de personnes
Le Départemental aubrac prime la qualité

Quatre cent vingt animaux étaient en lice dimanche pour le concours départemental aubrac à Chaudes-Aigues. Le titre de Miss…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 100€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Réussir lait
Profitez de l’ensemble des cotations de la filière Réussir lait
Consultez les revues Réussir lait au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de la filière laitière