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Symbiose Allier, un véritable outil au service de la biodiversité

Déjà quatre années d’existence pour l’association bourbonnaise qui se veut être une boîte à outil au service de l’écologie pragmatique, positive et réaliste. Elle mène, pour y parvenir, de très nombreuses actions avec de multiples partenaires dans l’ensemble du département.

Une assemblée composée de membres et de partenaires de Symbiose Allier.
Une assemblée composée de membres et de partenaires de Symbiose Allier.
© Symbiose Allier

C’est en présence de Marie-Françoise Lecaillon, préfète de l’Allier, que les membres et partenaires de l’association Symbiose Allier se sont réunis la semaine dernière à Saint-Pourçain-sur-Sioule lors de la quatrième assemblée générale ordinaire.

Une structure qui s’est constituée en 2015, après de nombreux pourparlers et à partir de onze structures fondatrices, diverses et variées, mais représentatives de l’Allier comme les associations de propriétaires, la fédération départementale des chasseurs, les syndicats agricoles, coopératives et négociants et bien sûr la Chambre d’agriculture.

Combattre l’agribashing et vivre ensemble !

Une des volontés affichée par ses fondateurs étant déjà de combattre ce phénomène qu’on nomme l’agribashing en associant les forces, comme l’indique Michel Tournaire, l’actuel président de Symbiose Allier : « Si l’on reprend le nom symbolique que nous nous sommes donné, nous trouvons dans le dictionnaire la définition suivante : une symbiose est une association étroite de deux ou plusieurs organismes différents, mutuellement bénéfique …. En d’autres termes plus actuels ; on pourrait dire « le vivre ensemble » ! C’est donc bien cela qui caractérise le mieux l’objectivité de notre association ». Une association regroupant de véritables professionnels conciliant intelligemment dans l’espace rural bourbonnais les activités humaines dans un environnement préservé et valorisé tout en prenant en compte les défis qui dépassent largement les limites départementales tels que : les changements climatiques, l’évolution démographique, les changements sociétaux, la révolution du numérique et bien d’autres facteurs.

Après plusieurs années de fonctionnement, on peut constater que les objectifs initiaux ont été en partie atteints mais ce n’est pas pour autant que les membres souhaitent lâcher du lest, même l’espace d’un instant. Une dynamique sur laquelle insiste le président Tournaire : « Nous ne voulons pas tomber dans la facilité ou la bassesse de l’opposition systématique et dogmatique à tout. C’est bien sûr tout le contraire. Nous demeurons très attachés au principe de l’innovation, du progrès, de la plus-value environnementale, de l’écologie positive ! ».

Élargir le réseau et les compétences

Symbiose Allier qui souhaite continuer son développement à travers de nouvelles recrues d’adhérents bénévoles au-delà du cercle agricole, qu’ils soient retraités, scientifiques, experts, enseignants, chercheurs ou développeurs. Bref, toute personne volontairement curieuse et ouverte aux idées novatrices. Une volonté appuyée par Michel Tournaire : « Le monde agricole, les ruraux s’ouvrent et nous voulons être perçus comme des apporteurs de solutions innovantes plutôt que d’être jugés trop souvent et injustement de manière négative ».

Un Observatoire Agricole de la Biodiversité

L’une des grandes actions menées par Symbiose Allier est la mise en place de l’Observatoire Agricole de la Biodiversité qu’elle anime depuis déjà trois années. L’objectif étant d’observer, de comprendre et de favoriser la biodiversité, la vie dans les sols tout en maintenant la productivité environnementale. Notons la participation de trente agriculteurs en 2018 dans la mise en place des quatre protocoles proposés (abeilles solitaires, invertébrés, papillons et vers de terre). Une véritable réussite pour les responsables : « Nous avons été très agréablement surpris de l’engouement et de l’enthousiasme des agriculteurs observateurs et de l’objectivité de leurs questions. C’est donc pour nous un encouragement à poursuivre sur cette voie et rendre encore plus performant ce dispositif en y ajoutant, par exemple, de l’interactivité avec le réseau national ».

En 2019 ce sont désormais quarante agriculteurs qui participent au projet dont plus de la moitié sont autonomes dans les suivis.

Des implications de plus en plus fortes de ceux qui vivent l’agriculture au quotidien et qui veulent mettre une dimension environnementale dans leur projet. Des agriculteurs qui ne veulent plus subir sans pouvoir répondre mais être ou redevenir acteur, réinvestir l’agronomie, chercher et trouver des solutions, des adaptations. C’est bien sur cette ligne que Symbiose veut se positionner. Elle se doit d’accompagner toutes ces bonnes initiatives, d’acquérir des compétences scientifiques, d’élaborer des préconisations et des conseils judicieux et efficients, et bien sûr : de communiquer. Pour y parvenir l’association refond son logo, se dote d’un site internet et d’une page Facebook. La présence de ses membres est aussi démultipliée lors d’évènements comme l’Afterwork « agriculture-innovation », les journées nature d’Avermes, les journées de rencontre « Symbiose » et bien d’autres rendez-vous.

Symbiose Allier s’est inscrite en 2018 en tant qu’organisateur local du concours « pratiques agro-écologiques, prairies et parcours » sur le territoire du bocage bourbonnais. Une manifestation issue d’un partenariat avec diverses structures (Communauté de communes du bocage bourbonnais, Conservatoire d’Espaces Naturels de l’Allier, Mission Haies Auvergne, VetAgroSup, Chambre d’agriculture de l’Allier et de Saône-et-Loire, Syndicat de l’Abeille Bourbonnaise, Fédération des Chasseurs de l’Allier).

Reconnaissance officielle et comité scientifique

Si l’association bourbonnaise est encore relativement jeune, elle souhaite cependant acquérir rapidement sa reconnaissance au titre de la protection de l’environnement. Une qualification qui pourrait lui ouvrir des moyens financiers et donc de nouvelles possibilités au niveau des moyens humains.

Autre objectif à atteindre dans les mois qui viennent : s’adjoindre la réflexion d’un comité scientifique, tout en continuant le travail en partenariat que nous avions déjà initié. Sa mise en place permettra de définir un programme d’action jusqu’en 2020.

 


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