Aller au contenu principal

Réaction
Sylvain Deloche, secrétaire général FNSEA 63

  

Sylvain Deloche,  secrétaire général FNSEA 63
Sylvain Deloche, secrétaire général FNSEA 63
© FNSEA 63

Nous avons tous été consternés de voir ce week-end de tels affrontements et une telle violence dans les champs – désormais dévastés - de nos collègues agriculteurs deux-sévriens. Nous souhaitons leur adresser notre plein et entier soutien quant à leurs projets. Nous condamnons fermement cette débauche de violence qui prend en otage l’agriculture mais aussi notre alimentation de demain. Nous saluons aussi le courage des forces de l’ordre qui ont été attaquées et blessées pour maintenir la sécurité publique, alors que la manifestation n’était pas autorisée.
Ces évènements ne doivent pas remettre en question les projets de ces agriculteurs, ni en Deux-Sèvres, ni ailleurs. Ces projets sont vitaux, indispensables à court terme, et à long terme, pour protéger notre agriculture, mais surtout notre alimentation et non l’agrobusiness comme certains l’entendent ! L’eau est indispensable, en agriculture biologique comme en conventionnelle, en grandes cultures pour le grain, pour les fourrages destinés au bétail et plus encore pour les cultures légumières et les fruits. Gérer l’eau, la stocker en période d’abondance pour la restituer dans le milieu en été est et sera indispensable face au dérèglement climatique.
Le discours d’accaparement de l’eau par certains doit être réfuté ! Aujourd’hui, il n’y a plus que 400 000 exploitations agricoles, pour nourrir un peu plus de 67 millions d’habitants dont 80 % d’urbains. L’eau utilisée pour produire l’alimentation de tous sert à l’intérêt collectif. En Deux-Sèvres, le projet des réserves permet de prélever dans le milieu lorsque l’eau est abondante. Ce seront 6,2
millions m3 qui ne seront plus prélevés dans les cours d’eau l’été permettant ainsi de sécuriser les réseaux d’eau potable. Stocker de l’eau dans un intérêt commun est fermement défendu pour un tissu rural attractif bien sûr, mais aussi, et c’est ce qui fait l’essence de notre métier, nourrir nos concitoyens. N’oublions pas qu’importer l’alimentation, c’est importer de l’eau d’Espagne ou d’Amérique du Sud !
Localement, nous œuvrons à la réalisation d’ouvrages car le climat évolue, la répartition de la pluviométrie est et sera inégale. Nous devons œuvrer à sécuriser cette eau via des projets de différentes tailles des plus modestes aux ouvrages de grande ampleur pour sécuriser nos territoires, nos économies et donc nos concitoyens. Nous attendons de certains de nos élus plus de responsabilité et de courage politique et surtout une vision qui aille au-delà des prochaines échéances électorales ! Quant aux élus présents lors des manifestations à Sainte-Soline, leur perception de la démocratie interroge !

Les plus lus

Les associés du Gaec de la Cartalade avec Emmanuel Grange de chez DeLaval devant les 3 robots fraichement installés.
3 robots de traite nouvelle génération pour gagner en souplesse de travail

À Mercoeur, les 5 associés du Gaec de la Cartalade ont fait le choix de traire un troupeau de 150 vaches montbéliardes à…

nombreuses personnes autour d'un robot de traite.
Robot et pâturage : mission possible !

Le robot de traite ne rime pas forcément avec stabulation intégrale. À Vic-sur-Cère, éleveurs et techniciens ont partagé…

vaches de races limousines dans un pré.
Aide au vêlage : 200 € par vêlage financés par la Région Auvergne-Rhône-Alpes

Destinée à encourager la recapitalisation du cheptel bovin viande dans la région, cette aide au vêlage ouvrira à partir de…

“Je veux pouvoir aller aux vaches en baskets !”

Chez les Noyer, à Saint-Martin-Cantalès, on ne lésine pas avec la propreté des vaches, de la stabulation et de la salle de…

vaches charolaises dans un pré.
Provision élevage : Comment les éleveurs peuvent bénéficier de cette mesure fiscale obtenue par le syndicalisme FNSEA-JA ?

La nouvelle provision élevage, déductible du résultat imposable, peut permettre aux éleveurs bovins d’économiser, dans les…

Dissolution de Gaec : quand les associés ne font plus société

Le nombre de dissolutions de Gaec pour cause de mésentente est en légère augmentation. S’ils font parler, ces cas restent…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 100€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Réussir lait
Profitez de l’ensemble des cotations de la filière Réussir lait
Consultez les revues Réussir lait au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de la filière laitière