Sur la route des fermes
Le dimanche 2 septembre, 7 fermes adhérentes de la coopérative Celmar ont ouvert leurs portes au public. Cette action soutenue par la région et la communauté de commune Monts et Vallées Ouest Creuse, a été enclenchée il y a 2 ans dans le cadre de la mise en place d’une nouvelle forme de communication pour la coopérative par son ancien président Jean-Baptiste Moreau. Celui-ci était présent au sein de la ferme du Gaec d’Huviers à Le Grand-Bourg et a délaissé pour quelques heures sa casquette de député pour revenir sur la démarche : « Il y a 2 ans, nous avons compris qu’il est essentiel que les consommateurs sachent ce qu’il se passe sur les exploitations, on ne peut pas laisser les associations anti-viande être les seules à aborder le sujet du bien-être animal. Avant, nous avions tous un lien avec le monde agricole, par de la famille ou des amis on voyait facilement la réalité. Maintenant ces liens sont coupés, nous devons faire cet effort de communication sans filtre. »
À Le Grand-Bourg, c’est donc la famille Bouloirs, du Gaec d’Huvier qui a accueilli les nombreux visiteurs. William Bouloirs a fait faire le tour du propriétaire, répondant avec précision à chaque question. L’alimentation, produite à la ferme est un thème qui a fortement intéressé les visiteurs, apprendre qu’un nutritionniste épaule l’éleveur dans la constitution des rations en a étonné plus d’un. Le choix des cultures et leur rotation ont également soulevé beaucoup de questions.
M. Bouloir avait également préparé des documents afin de démontrer la précision de la traçabilité : « Nous travaillons avec des cahiers des charges, l’administration et les contrôleurs des labels peuvent débarquer à tout moment et demander à voir un animal pris au hasard et ses papiers. On passe plus de temps à contrôler d’administratif que dans le pré ». M. Dufour, président de Celmar (ou un technicien de la coopérative, selon les visites), complétait les propos de l’éleveur en indiquant à chaque étape de la visite le rôle de la coopérative. « La coopérative met à disposition un vétérinaire, qui apporte des conseils en supplément de ceux du vétérinaire sanitaire de l’exploitation, qui lui est surtout chargé des soins. »
En fin de visite, les questions continuaient de fuser autour d’une dégustation de viande de bœuf et d’agneau. L’occasion de préparer la suite de la visite sur l’un des sites touristiques recommandés par l’office de tourisme, partenaire de l’opération.