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Suivi sanitaire de la faune sauvage en Creuse

Depuis 1996, un suivi sanitaire de la faune sauvage a été mis en place sur notre département. Ce dispositif original a été dupliqué dans d’autres structures régionales ou nationales.

© FDC23

Grâce au réseau de chasseurs assurant la collecte de matériel biologique sur des animaux prélevés à la chasse, le suivi sanitaire de la grande faune sauvage a continué sur 2023-2024. Le groupe de travail tient à fortement remercier ce réseau. Un programme régional (BVD sur les cerfs), le suivi triennal (tuberculose sur les blaireaux), l’actualité sanitaire (Aujeszky sur les sangliers) et les obligations réglementaires (trichine sur sangliers) ont axé les recherches.
 

Une absence de portage de virus BVD sur les cervidés
 

Dans le cadre de l’Observatoire Cerf Massif Central (OCMC), une recherche de la circulation virale BVD a été mise en place. Cela vient compléter le dispositif triennal de surveillance de la BVD sur les chevreuils. Pour cette campagne, 37 cerfs ont été contrôlés et tous les résultats sérologiques et virologiques se sont avérés négatifs (financés par GDS Creuse). Cela confirme les résultats observés les années précédentes sur les chevreuils et l’absence de circulation du virus BVD dans ces espèces en Creuse, information importante dans le cadre du plan d’éradication de ce virus chez les bovins.
 

Un suivi tuberculose de la faune sauvage avec les réseaux SAGIR et SYLVATUB…
 

La situation épidémiologique de la tuberculose bovine en France montre une très faible prévalence générale mais avec une forte concentration en Nouvelle-Aquitaine (80 % des cas en moyenne). Des animaux sauvages infectés ont été détectés dans plusieurs zones de présence de tuberculose bovine. Pour identifier le plus précocement possible une infection de la faune sauvage par la tuberculose bovine, un réseau de surveillance (Sylvatub) a été mis en place. Le niveau départemental est fonction du risque vis-à-vis de cette maladie. Le niveau 3 est appliqué dans les départements où elle présente une prévalence relativement élevée et où il est nécessaire de caractériser davantage la circulation de la maladie dans la faune sauvage. Le niveau 2 est appliqué selon les éléments suivants : mise en évidence récente de cas de tuberculose bovine dans la faune sauvage, détection de foyers bovins de façon régulière ou avec une augmentation d’incidence ou proximité de zones classées en niveau 3. Le niveau 1 est attribué aux autres départements dont la Creuse.
 

… des actions complémentaires en Creuse
 

En raison de cette alerte tuberculose dans certains départements, renforcée par la découverte d’un foyer dans une commune limitrophe de la Creuse, des examens ont été effectués sur des blaireaux en 2023-2024. 40 individus ont été contrôlés avec des prélèvements renforcés en bordure de foyer, tous les résultats se sont avérés négatifs (financés par GDS creuse). Pour 2024-2025, ce sont les cerfs et les chevreuils qui vont être concernés avec un objectif d’examen du tractus respiratoire de 50 animaux de chaque. Toute lésion suspecte fera l’objet d’une analyse approfondie avec transmission des éléments au laboratoire national de référence.
 

Une surveillance Aujeszky après des alertes sur les sangliers
 

En raison de cas de maladie d’Aujeszky dans des élevages de sangliers de l’Allier et la contamination de nombreux chiens de chasse en Nouvelle-Aquitaine, un suivi a été effectué sur cette espèce. Une attention particulière a été portée aux zones voisines d’élevages de suidés en plein air. 54 prélèvements ont été effectués et aucun résultat positif n’est ressorti (financés par la DDETSPP23).
 

Pour les sangliers, le contrôle trichine, le suivi triennal de la brucellose porcine et le maintien de la surveillance Aujeszky pour 2024-2025
 

Pour la trichine, de nouveau, les résultats 2023 sont négatifs. La recherche va être poursuivie du fait des obligations réglementaires relatives à leur consommation. Rappelons qu’à ce jour, la seule menace identifiée, en Creuse, en matière de contamination des animaux de rente par la faune sauvage est celle des sangliers avec la brucellose porcine dans les élevages de truies en plein-air, d’où la mise en place de mesures spécifiques de protection. Dans le cadre du suivi triennal, la brucellose porcine va faire l’objet d’un contrôle sur les sangliers pour cette campagne 2024-2025 avec un objectif de prélèvements de cinquante individus (financés par GDS Creuse). Compte tenu de l’alerte persistante sur la maladie d’Aujeszky, la surveillance va se poursuivre avec là aussi 50 animaux analysés (financés par la DDETSPP23).
 

La sérothèque départementale, un outil pour la recherche
 

Depuis des années, les prélèvements sanguins acheminés au laboratoire d’Ajain sont stockés afin de permettre une reprise ultérieure si des recherches sur une pathologie venaient à être décidées. Cette collection s’est enrichie cette année de 44 sérums de chevreuil, 37 de cerf, 54 de sanglier et 2 de lièvre, pour un total de plus de 1 200 échantillons conservés.
 

Le suivi sanitaire de la faune sauvage, un outil utile pour tous
 

La surveillance sanitaire de la faune sauvage, en place en Creuse depuis 1996, permet le recueil de données au regard du statut du gibier en matière de zoonoses et de maladies communes aux espèces sauvages et domestiques. Il représente un outil d’alerte éventuelle pour les gestionnaires de la faune sauvage et de la santé humaine et animale, d’où sa poursuite avec son adaptation en fonction des besoins. N’hésitez pas à nous contacter pour tout commentaire, suggestion ou demande.

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