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Succès pour la vingtième édition des Ovinpiades

Jeudi 14 novembre, le lycée agricole Terre nouvelle à Marvejols a accueilli la 20e édition des ovinpiades. Si la traditionnelle compétition s’est déroulée le matin dans la cour du lycée, l’après-midi a été consacré à une table ronde sur un thème d’actualité : la FCO.
 

L’occasion pour les élèves en études agricoles dans les lycées lozériens, de se confronter à la filière ovine, qui aujourd’hui et pour son avenir, manque cruellement de bras.
Parage des onglons, questions théoriques sur la filière, triage, pesée… Les gestes quotidiens des éleveurs ovins étaient, ce matin-là, déclinés sous forme d’épreuves. Si, pour certains élèves, ces gestes étaient une découverte totale, pour d’autres, ils étaient déjà fort familiers. Mais l’objectif principal de cet évènement était avant tout l’initiation à un métier dont la production est « bien valorisée, avec un marché en croissance », selon les responsables Inn’ovin sur place. Les brebis utilisées pour l’occasion sont des brebis de réforme, fournies par la coopérative. Les dix premiers du classement sont retenus pour les épreuves régionales.
Si le matin, les 70 élèves inscrits ont passé les épreuves dans une ambiance décontractée mais sérieuse, sous les yeux d’un jury composé notamment de professionnels de la filière, l’après-midi a laissé place à un moment plus studieux, avec une table ronde organisée autour de la FCO, avec des témoignages d’éleveurs lozériens touchés (Vincent Bouquet, Adeline Pauc, Mickaël Tichit), l’intervention de Victorine Roux, gestionnaire en santé animale au GDS Lozère et celle de Claire Garros, chercheuse au Cirad, attachée à l’unité mixte de recherche contrôle des maladies animales exotiques et émergentes.
Mickaël Tichit, responsable de la section ovine de la FDSEA, a, dans son discours, salué les participants aux épreuves du matin, même s’il a regretté que « certains ne soient pas allés au bout. C’est une compétition, d’accord, mais c’est avant tout un moment pour tester un métier », a-t-il rappelé, avant de céder sa place aux intervenants de l’après-midi.

Une maladie compliquée à gérer

Claire Garros, dans son intervention, a rappelé qu’il est « compliqué de travailler sur les cullicoïdes », et que les mesures existantes peuvent avoir une certaine efficacité, mais jamais à 100 %. « Par exemple, les cullicoïdes sont sensibles aux insecticides classiques utilisés par les vétérinaires, mais il y a un problème de rémanence puisque le produit se dégrade rapidement ».
Quant aux huiles essentielles, la chercheuse a réaffirmé leur manque d’efficacité. « Pour le moment, la vaccination reste le moyen le plus efficace ». Un argument repris par Victorine Roux. Mais qui interroge les éleveurs au vu du manque de doses disponibles actuellement sur le marché. « Nous avions 150 brebis mères et il ne nous en reste que 50 après le passage de la FCO sur le troupeau en août. Nous avons perdu cent brebis en trois semaines. Et nous avons commandé des vaccins il y a plus d’un mois, mais ils ne sont toujours pas arrivés parce qu’en rupture ».
Une problématique qui concerne tous les éleveurs et à laquelle aucune solution n’est, pour le moment, apportée.

 

Palmarès :

1er : Faustin Gibelin
2e : David Thomas
3e : Hugo Vigier
4e : Manon Pons
5e : Maxime Bresson
6e : Marianne Collet
7e : Léane Coudeyre
8e : Yann Moulin
9e : Jérémy Astruc
10e : Xavier Pitot
 

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