Stocker le carbone, une solution d'avenir
Le crédit carbone a été le sujet principal du conseil d'administration de la FDSEA de la Creuse qui s'est tenu ce lundi 14 novembre à Jarnages. Sébastien Petitjean, directeur adjoint aux finances de la FNSEA Nouvelle-Aquitaine a expliqué à l'assemblée pourquoi il fallait s'y intéresser afin de s'adapter et de lutter contre le réchauffement climatique. Le point fort de l'agriculture est qu'elle a l'opportunité de s'investir sur ces deux stratégies et cela a un enjeu politique fort. Le marché crédit carbone est donc l'occasion pour l'agriculture de se positionner. Elle est l'un des rares secteurs d'activité capable de prélever du carbone dans le milieu et de le stocker. Pour cela, il existe 2 volets : limiter la production de carbone et stocker le CO2 déjà présent dans l'atmosphère. Une exploitation peut rentrer dans un des volets grâce à la gestion de son troupeau, de son alimentation, l'allongement de la rotation des prairies temporaires mais aussi en réduisant l'âge au premier vêlage, ou l'implantation de légumineuses... En 2020, 17 éleveurs de Haute Vienne ont ainsi économisé 708 tonnes de Co2 sur 5 ans, soit un retour de 21 240 EUR sur 5 années. « Aujourd'hui, des entreprises cherchent à acheter du crédit carbone local en vue de la neutralité carbone 2050 » souligne le directeur adjoint.
Après l'intervention de Sébastien, chaque section a mis en évidence les difficultés rencontrées à cause de la sécheresse, mais également la décapitalisation et le manque de viande et de lait. Les cours ont augmenté mais en parallèle les charges aussi. « Les agriculteurs qui n'auront pas de foin préféreront vendre des bêtes plutôt que d'acheter du fourrage » explique Christian Arvis, président de la FDSEA. La mise en place d'Égalim 2 reste compliquée.
Un autre sujet d'actualité est le renouvellement syndical, des réunions cantonales vont avoir lieu en fin d'année. La FDSEA a toujours besoin de personnes investies pour suivre les sujets d'actualités.
Le DUER (document unique d'évaluation de risque) va devenir obligatoire pour toutes les exploitations agricoles. À partir de 2023, le respect des règles en matière de conditions de travail, de sécurité et de santé des travailleurs et d'utilisation d'équipements de travail sera pris en compte au titre de la conditionnalité des aides.
Concernant le dossier sécheresse, la FDSEA a tapé du poing et a tout fait pour monter les taux de perte afin que le dossier soit validé en comité départemental d'expertise. C'est chose faite. Maintenant que le dossier est favorable, il est transmis pour être étudié au CNGRA de décembre. « Il faut qu'on continue à être sur le dossier, la cartographie n'est pas représentative et ne joue pas en notre faveur, il faut que les bilans fourragers soient également pris en compte afin que la Creuse puisse entrer dans la réforme de la gestion des risques » a conclu Christian Arvis.