Lait
Sodiaal vise l’export pour redresser la barre
La section Auvergne-Limousin de la coopérative Sodiaal a tenu son assemblée générale, mercredi dernier, en Haute-Loire, où les problématiques de prix ont été longuement discutées avec les adhérents.
La coopérative laitière Sodiaal Union a organisé l’assemblée générale de la section Auvergne-Limousin, le 24 avril dernier à Saint-Beauzire en Haute-Loire. Ce rendez-vous annuel est l’occasion de présenter aux adhérents les résultats économiques de l’organisme, le bilan d’activité mais surtout d’aborder l’avenir suite à l’arrêt des quotas. Pour les éleveurs présents dans la salle, l’assemblée générale est aussi l’opportunité d’obtenir des explications de la part des différents représentants* quant au prix du lait.
Passage en force
L’année 2012 de Sodiaal Union aura été marquée par le marché difficile du lait de consommation. Les pertes financières engendrées ont contraint la coopérative à restructurer son activité notamment à travers la fermeture de 3 usines dont celle de Saint-Yorre dans l’Allier. «L’année 2012 a été particulièrement déficitaire puisque le prix du lait a fortement diminué» explique Laurent Duplomb, président de la section Auvergne-Limousin. «Les hausses des charges deviennent difficiles à supporter pour les éleveurs. Pourtant, les perspectives qui se dessinent sur le marché mondial sont favorables. Mais, il n’empêche que les filières aussi sont en difficulté obligeant à des prises de décisions. Nous ne pouvions pas nous permettre d’avoir un déficit sur l’entreprise. Nous avons donc choisi de diminuer de 5 euros le prix du lait aux producteurs». L’annonce fait l’effet d’une bombe. Elle surprend certes l’espace d’un instant mais ne suffit pas à ralentir le retour de la déflagration. Dans la salle, plusieurs voix s’élèvent teintées à la fois de compréhension «oui, sans la coopérative nous ne sommes rien» et de colère «les éleveurs sont encore une fois la variable d’ajustement!» En face, le président essaie de rassurer et d’expliquer : «Ces efforts permettent à la coopérative de poursuivre les investissements engagés, notamment ceux en matière de négociation sur le prix avec les GMS. Ces dernières vont toujours au moins cher quelle que soit la provenance du lait! Si elles continuent de refuser les négociations, nous devrons nous tourner vers le marché extérieur dont la demande est en constante augmentation et qui tirera les prix vers le haut!»
*François Iches, président du conseil d’administration de Sodiaal Union, Damien Lacombe, président de la région Auvergne-Sud-Ouest, Laurent Duplomb, président de la section Auvergne-Limousin et Yves Souilhol, directeur.