Sodiaal promet un bel avenir aux AOP
Avant son assemblée générale plénière, Sodiaal union programme 31 réunions de secteur, dont celle Cantal-Corrèze-Lozère, qui s’est tenue mercredi 26 avril à Laveissière.

Laurent Duplomb se félicite d’une vraie politique liée aux AOP fromagères à Sodiaal, depuis la fusion avec 3A. “Même si, après avoir sanctuarisé les volumes pour conserver ces joyaux, la revalorisation n’est pas encore suffisante”, convient le président de la région Massif central de la coop. Mais cette revalorisation est bien en marche : “Le ménage a été fait, il n’y a plus ces tirailleurs qui vendaient trois fois moins chers surtout en cantal.” Nouvelle étape, l’administrateur de Sodiaal espère vite déconnecter le prix du lait AOP de celui du standard.
L’AOP mérite une grille
“On ne peut pas se contenter de 300 euros plus une prime. Il faut un tarif spécifique, en copiant ce qui se fait déjà dans le bio. Ce serait un vrai avantage commercial pour distribuer en GMS, sans négocier en fonction du prix du lait”, argumente-t-il. Une idée qui nécessite, en contrepartie, de poursuivre les efforts sur la qualité, tant chez le producteur que le transformateur, et également d’augmenter le pourcentage de lait transformé : “On est passé de 50 % à 61 % ; il faut continuer là-dessus et se rapprocher des 100 %. Car on n’a pas d’intérêt à faire du cheddar à Saint-Mamet”, lance encore Laurent Duplomb. Et si actuellement le volume des AOP fromagères est globalement stable (un peu plus compliqué en bleu d’Auvergne où a contrario une demande qui dépasse l’offre en saint-nectaire), il est démontré par une étude commandée par le Cif (Comité interprofessionnel des fromages qui gère l’appellation cantal) que si la qualité monte encore, les volumes progresseront. Toujours au chapitre de la qualité - et de la qualité sanitaire en l’occurrence - les représentants de Sodiaal union promettent de se montrer intraitables et menacent de doubler une nouvelle fois (donc quadrupler) les pénalités liées aux inhibiteurs chez les récidivistes.
Exigence qualité
Yves Soulhol, directeur régional, rappelle que l’entreprise sera particulièrement attentive à la propreté, aux protocoles de traite, à la sécurité... Pour ceux qui ne seraient pas en conformité, un délais de six mois sera accordé avant la pénalité. Dans un deuxième temps, si la mise en conformité est rapide, les pénalités sont remboursées. Dans un troisième temps, si rien n’est fait, c’est l’arrêt de la collecte. D’autant que la coopérative propose dix mesures d’aides financières (par exemple 800 € sur les travaux d’accès à la laiterie, jusqu’à un tiers de l’investissement sur un récupérateur de chaleur, etc.). Enfin, un des temps forts de l’assemblée fut celui où la ristourne de 4,6 € aux 1 000 litres fut présentée - dont 2,6 € sur les résultats et 2 € sur le capital - avant de présenter la future clé de répartition des résultats qui sera proposée à l’assemblée plénière : un tiers reversé en cash, un tiers en capital et un tiers en investissement d’amélioration du système industriel. Si ce calcul était appliqué aujourd’hui, les adhérents perdraient un peu. Mais si l’objectif est atteint, ce n’est plus 2,6 € de ristourne, mais 17 €/1 000 l qui seront reversés.
Plus d'infos à lire cette semaine dans L'Union du Cantal.
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