Fédération bovine
Situation de plus en plus critique pour l’élevage bovin viande
Les producteurs de viande bovine sont dans une situation économique catastrophique.
La Fédération nationale bovine veut tout d'abord faire entendre la détresse de ces éleveurs, qui se consacrent à leur travail et à la qualité de leur produit, et investissent pour assurer le respect de l'ensemble des normes de production, mais font face à un contexte intenable depuis trop longtemps déjà. De plus, ils subissent la concurrence déloyale de viandes d'importations produites selon des normes et des coûts loin de la réalité française.
Les revenus de l'élevage bovin-viande ont été inférieurs de 40 % à la moyenne nationale agricole sur les trois dernières années 2007-2008-2009, et n'ont pu assurer le minimum nécessaire pour les éleveurs et leur famille. En 2010, la situation empire avec l'augmentation des charges et des prix à la production toujours au plus bas.
Enfin, les exploitations viande bovine payent et vont payer très cher les conséquences de la sécheresse qui touche une très large zone de production. Récoltes d'herbe dans les prairies diminuées de 30 à 50 %, obligation de nourrir dès l'été les animaux sur des stocks d'hiver déjà insuffisants, vente anticipée d'animaux faute de nourriture, hausse des coûts d'achats à l'extérieur de l'exploitation de la paille et l'alimentation, perspectives de rendement très bas des maïs-fourrage, etc.
Les mesures de prêts de trésorerie proposées jusqu'à présent aux éleveurs face à la crise n'ont été que des faux-semblants, repoussant les échéances, et renforçant l'endettement. Aujourd'hui, il faut impérativement une autre perspective avec une mesure d'allègement des charges financière d'emprunt qui restaure effectivement la situation de ces exploitations. La FNB demande aux pouvoirs publics de mobiliser les dispositifs nécessaires à une année blanche sur les annuités d'emprunts.
La revalorisation de 20 % du prix à la production est d'autre part vitale pour rééquilibrer la rentabilité du secteur, compte tenu de la réalité des coûts de production.
Paris, le 18 août 2010.