Seules les brebis de réforme maigres sont engraissées
Quatre conditions sont nécessaires afin de dégager une marge (prix de vente auquel sont soustraits les charges d’alimentation et le prix de la brebis estimé en début d’engraissement) de l’ordre de 40 euros en engraissant des brebis de réforme.
Si une condition n’est pas remplie, cette pratique ne présente pas d’intérêt. La première est la note d’état corporel des brebis en début d’engraissement. Ce sont les brebis maigres en début d’engraissement qui génèrent la meilleure marge. Elle s’établit à 42 euros par brebis présentant un état corporel strictement inférieur à deux (sur une échelle de zéro à cinq, de très maigre à très grasse) contre sept euros pour les brebis en état corporel moyen en début d’engraissement, tous régimes alimentaires confondus. Seules les brebis maigres doivent donc être engraissées, à condition toutefois d’être en bonne santé ; les brebis présentant un état corporel moyen étant commercialisées en l’état. La seconde condition est de n’engraisser que les brebis qui ont suffisamment de potentiel. Afin de ne pas induire des charges d’alimentation trop importantes, une commercialisation quatre mois maximum après le début d’engraissement est alors conseillée, quel que soit l’état de finition de la brebis. Parmi les modes d’alimentation possibles, seules les rations de moins de vingt centimes d’euro par brebis et par jour sont à retenir. Un engraissement à l’herbe reste le moins onéreux mais, au pâturage, il faut compter six brebis engraissées par hectare au printemps. Si le chargement est déjà élevé pour le reste du troupeau, cette solution n’est pas retenue. Compte tenu des quantités de concentrés importantes à apporter, les rations à base de paille sont à exclure.
La suite dans le Réveil Lozère, page 10, édition du 17 décembre 2015, numéro 1338.