Séduisante, la trufficulture en quête de reconnaissance
La traditionnelle fête de la truffe, organisée depuis onze ans par le syndicat des trufficulteurs lozériens, s’est tenue ce dimanche à La Canourgue. L’occasion d’en savoir plus sur la production exigeante du Tuber Melanosporum et sur l’importance de sa promotion dans un département qui, jadis, sortait chaque année de terre plusieurs tonnes du célèbre diamant noir.
En Lozère ils sont une petite centaine, trufficulteurs passionnés, mais amateurs. Vous les verrez peut-être du côté des Gorges du Tarn ou de la Jonte, là où s’épanouissaient jadis les vignes lozériennes : « Nous sommes installés dans des secteurs compliqués pour l’agriculture, explique Didier Perségol, président du syndicat des trufficulteurs lozériens. Dans la plupart des cas, ce sont des parcelles en déprise agricole, d’anciennes vignes en bancelles qui ne sont pas mécanisables. Nous, nous faisons tout à la main. »
Au début du 20e siècle, poussée par le boum de production national consécutif au Phylloxéra, qui ravagea les vignobles, la Lozère produisait plusieurs tonnes de truffes chaque année. Puis les friches et les bois ont repris du terrain et aujourd’hui ce ne sont que quelques dizaines de kilos qui sortent annuellement des trufficultures locales. « Au-delà de notre consommation personnelle, nous travaillons avec des restaurateurs, avec BienManger.com, en privilégiant les filières courtes et la traçabilité. »
Suite de l'article à lire dans le Réveil Lozère n°1446, du 8 février 2018, en page 4.