RN 122 : l’État “grand prince” malgré le “non” de la Région
Dans la foulée de la signature du PDMI, V. Descœur se félicite que l’État ait abondé de cinq millions d’euros supplémentaires le programme de modernisation de la RN 122.
Il avait poussé un "ouf" de soulagement en septembre après l'officialisation de l'Avant-projet sommaire d'itinéraire (Apsi) de la RN 122, un document attendu depuis une décennie. La semaine dernière, le président du Conseil général n'a pas non plus boudé son plaisir en dévoilant que l'État venait d'ajouter cinq millions d'euros (Me) aux 37 millions déjà programmés dans le cadre du financement du volet cantalien du PDMI Auvergne (programme de modernisation des itinéraires pour les routes nationales) 2009-2014.
Trois "bonnes nouvelles"
Une première bonne nouvelle issue des arbitrages du ministre de l'Écologie, de
l'Énergie, du Développement durable et de la Mer, lequel a finalement choisi de mettre davantage la main à la poche pour la modernisation de l'axe porteur du désenclavement cantalien, "malgré l'absence de réponse positive du Conseil régional", n'a pas manqué de souligner le député de la première circonscription. Des arbitrages rendus publics le 29 janvier par le préfet de Région lors de la signature de ce PDMI en présence du ministre Hortefeux. Ajoutés aux 4,2 Me apportés par le Département (10 % de la contribution de l'État), ces 42 millions vont permettre de financer les trois opérations prévues initialement sur la RN 122, à savoir la réalisation de trois créneaux de dépassement entre Murat et Massiac
(8 Me), les acquisitions foncières de la déviation de Polminhac (2 Me) et la déviation de Sansac-de-Marmiesse couplée à son raccordement au contournement sud d'Aurillac (32,2 Me). "Bien sûr, l'élément de contrariété demeure l'absence de financement de la Région, a indiqué Vincent Descœur. Mais je considère que le débat reste ouvert".
Contournement d'Aurillac : un pas de géant
Et ce d'autant plus qu'au-delà d'une position de principe -"que d'autres Régions ont su dépasser", relève le président Descœur - la Région avait opposé une fin de non recevoir au motif de la perte de sa dotation de péréquation de la DGF en 2008, dotation qui vient de lui être réaffectée en partie (voir notre édition du 6 février). Le parlementaire cantalien ne désespère pas donc de voir l'exécutif régional s'engager pour le désenclavement du Cantal, mais préfère revenir sur le pas de géant accompli selon lui sur ce qui relevait il y a peu encore dans les esprits cantaliens d'un principe bien abstrait : le contournement de la ville-préfecture. "En trois ans, l'idée de contourner Aurillac et de sortir la RN 122 du boulevard Verdun a fait son chemin. C'est un grand sujet de satisfaction mais la balle est dans notre camp", estime le député, lequel se dit à nouveau déterminé à "ennuyer l'État pour m'assurer d'un rythme conforme". Un rythme qu'il compte faire accélérer : "Je plaide pour une contraction du calendrier et pour gagner six mois afin d'arriver au premier trimestre 2011 à l'enquête et à la déclaration d'utilité publiques et à la phase opérationnelle en 2012". L'élu cantalien a également demandé et obtenu du préfet de Région qu'une réunion soit convoquée tous les deux mois à la préfecture du Cantal, pour faire état de l'avancée des études et "se rendre compte objectivement si ça avance ou si ça coince". Et de conclure : "À ceux qui disent qu'on aurait pu avoir beaucoup plus, les crédits montrent qu'on a les financements suffisants pour la période qui s'ouvre. Je rappelle aussi que jamais la RN 122 au sud d'Aurillac n'a bénéficié d'autant de crédits".
Plus d'infos à lire cette semaine dans L'Union du Cantal.
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