Le contrôle sanitaire de la faune sauvage en Creuse
Résultats 2012/2013, Perspectives 2013/2014
Le groupe de travail, composé de la DDCSPP23, du LDA d’Ajain, de GDS Creuse et de la Fédération Départementale des Chasseurs de la Creuse, a poursuivi ses investigations pour la saison 2012-2013.
Grâce au réseau de chasseurs qui assure les prélèvements sur les animaux tués à la chasse, le contrôle sanitaire de la grande faune sauvage s’est poursuivi sur 2012/2013. Les recherches ont été orientées en fonction d’actualités sanitaires (maladie de Schmallenberg), du suivi triennal (brucellose porcine, tuberculose bovine) et d’obligations réglementaires (trichine). Pour la trichine, de nouveau, les résultats sont négatifs.
Une surveillance tuberculose sur les blaireaux en 2011/2012, sur les cerfs et chevreuils en 2012/2013
La situation épidémiologique de la tuberculose bovine en France montre une très faible prévalence générale avec la persistance de foyers d’infection localisés mais dispersés sur le territoire national. Depuis quelques années, des animaux sauvages infectés ont été détectés dans plusieurs zones de prévalence de tuberculose bovine. Il convient donc d’identifier le plus précocement possible une infection de la faune sauvage. Dans ce cadre, des examens ont été effectués sur des blaireaux en juin 2011. Une soixantaine d’individus ont été contrôlés, tous les résultats se sont avérés négatifs. Pour 2012/2013, ce sont les cerfs et les chevreuils qui ont étés concernés. Les blocs pulmonaires de 143 chevreuils et 42 cerfs ont été examinés. Tous les résultats sont négatifs.
La brucellose porcine, une circulation en forte diminution chez les sangliers
La seule menace identifiée, en Creuse, en matière de contamination des animaux de rente par la faune sauvage a été celle des sangliers avec la brucellose porcine vis à vis des élevages plein-air de truies, d’où la mise en place de mesures spécifiques de protection. Dans le cadre du suivi triennal, des sérologies brucellose ont été effectuées au cours de cette campagne. Même si la base échantillonnée est faible (41 échantillons ont été analysés), il en ressort un faible taux de positifs de 7%. La prévalence était de 47% en 2001/2002, 22% en 2006/2007, 23% en 2009/2010. Cette forte diminution apparente de la circulation de la brucellose porcine chez les sangliers demande à être confirmée ou infirmée dans les années à venir dans le cadre du suivi triennal. Néanmoins, les mesures spécifiques de protection sont à poursuivre de manière aussi drastique et les précautions lors de la manipulation des sangliers abattus restent essentielles. Un cas de brucellose à Brucella suis type2 a été enregistré en France en 2012 chez un chasseur, sur un total de 32 cas de brucellose humaine.
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La suite est à lire dans la Creuse agricole et rurale du 17 mai 2013.