Repeneur : L’anticipation pour une installation réussie
Reprendre une exploitation est une étape de la vie professionnelle qui demande de l’anticipation et de la préparation. Ressenti d’un jeune qui vient de s’installer en Montagne bourbonnaise.
Âgé de 36 ans, Gaëtan Saltarin vient de reprendre l’exploitation de ses beaux-parents située sur la commune de Molles et d’Isserpent. L’Allier Agricole l’a rencontré pour revenir sur son parcours et le succès de cette reprise.
Une expérience professionnelle antérieure
Diplômé d’un Bac professionnel CGEA et d’un BTS Acse obtenus au lycée agricole du Bourbonnais, à Neuvy, Gaëtan a souhaité tout d’abord avoir une expérience en tant que salarié chez Axéréal comme silotier pour ensuite rejoindre une concession John Deere en tant que responsable des véhicules petites puissances inférieures à cinquante chevaux, à destination des travaux d’espaces verts. Il retourne ensuite chez Axéréal pour devenir gérant d’un magasin Gamme Vert, à Saint-Pierre-le-Moûtier, dans le département voisin de la Nièvre. Un parcours qu’il poursuit au sein des pompiers de l’aéroport de Nevers après une formation à l’école nationale de Châteauroux.
Au cours de l’année 2017, Gaëtan décide de prendre un virage dans sa vie professionnelle en construisant un projet dans l’agriculture en se lançant dans l’élevage de sangliers. Une aventure de plusieurs années avec, tout d’abord, la mise en place d’un parc d’élevage tout en étant salarié agricole sur l’exploitation de ses beaux-parents, Monsieur et Madame Gagnol.
Un stage test aux côtés des cédants
Gaëtan effectue un stage test d’un an entre le 1er janvier et le 31 décembre 2021 aux côtés de ses beaux-parents en parallèle des démarches administratives nécessaires à l’obtention d’aides à l’installation, en lien avec la PAC mais aussi en termes de biosécurité, obligatoire pour ce type d’élevage de gibiers.
Gaëtan Saltarin a finalement repris les rênes de l’exploitation le 1er janvier 2022. Une belle exploitation avec une SAUE de 140 hectares, uniquement composée de prairies naturelles, destinées à l’élevage de 70 vaches charolaises non inscrites et d’un troupeau d’ovins.
S’il est désormais seul à assurer les travaux quotidiens, sa belle-mère a néanmoins conservé un atelier de porcs charcutiers sur l’exploitation.
Des projets de développement
Un bel outil de travail que le jeune éleveur souhaite développer dans les prochaines années en agrandissant le parc à sangliers et en aménageant des gîtes en lien avec les gîtes de France de l’Allier.