Races : La salers altiligérienne a franchi le cap des 5 000 têtes
Les éleveurs du Syndicat de race Salers étaient réunis dernièrement en assemblée générale à St Paulien sous la présidence de Pierre Habrial.
La race salers continue son développement sur le département. En 2015, elle a franchi le cap des 5 000 bovins ; on en dénombre 5 134 à ce jour dont 3 080 vaches. Le nombre de vaches a très légèrement augmenté (+ 21 mères). La salers conforte sa position de 4ème place avec 11 % des effectifs de vaches de race allaitante. Voilà le bilan tracé lors de l’assemblée générale du Syndicat de race, à St Paulien sous la présidence de Pierre Habrial et en présence d’une vingtaine d’éleveurs.Au niveau des naissances, le nombre de veaux salers augmente de 17 % par rapport à 2014, et le croisement charolais diminue de 5 %, mais reste dominant avec 57 % des naissances. Le système reste assez traditionnel, avec une grosse partie des naissances en hiver, début printemps mais quelques élevages développent les mises-bas d’automne. La majeure partie des veaux mâles est commercialisée en broutards. Cette année, on constate une diminution du nombre de génis-ses de boucherie. Le prêt de 30 % est un regain pour les ventes précoces en broutardes. Depuis trois ans, une vache sur deux part en boucherie. En 2015, 412 vaches ont été commercialisées dont 222 en boucherie.L’assemblée générale a permis aux adhérents de s’intéresser à des aspects de sélection, tout d’abord avec la présentation des résultats des élevages adhérents au contrôle de performances. En Haute-Loire, seulement six élevages sont adhérents à Bovin Croissance. «C’est regrettable car c’est le moyen de sélection du troupeau le plus fiable, notamment au niveau des qualités maternelles» souligne le président.On notera un PAT 210 (Poids à Age Type de 210 jours) sur les mâles salers de près de 290 kg en moyenne mais avec une fourchette allant de 265 à 305 kg. Pour les femelles, la moyenne est de 245 kg avec une fourchette de 220 à 280 kg.
Achetez un veau qui vous plaît…
Olivier Tournadre du Herd-Book Salers a présenté les différents critères de choix d’un taureau reproducteur. «Tout d’abord, il faut connaître son troupeau, ses qualités, ses défauts, définir des objectifs et des pistes d’amélioration. Le taureau idéal n’existe pas, mais le choix doit se faire en fonction de ce que l’on s’est défini» explique-t-il. Et d’ajouter : «Bien entendu, il y a l’aspect visuel mais également les index… Demandez à voir la mère, le père et les frères et sœurs. Achetez un veau qui vous plaît» sont les conseils de ce spécialiste.Les veaux de station ont l’avantage d’être tous dans le même milieu avec une conduite identique des pesées et pointages au même moment. C’est le lieu où on peut voir un maximum de reproducteurs en un minimum de temps. «Non seulement vous avez une grande diversité génétique, des données sur chaque animal mais également des garanties» poursuit-il. Le prix d’achat est à prendre en considération, c’est indispensable, mais il ne faut pas en faire la seule priorité. L’achat d’un taureau est un investissement important qui marquera le troupeau. Sur 3 campagnes de monte, cela représente près d’une centaine de naissances et a priori 50 femelles. «Du point de vue fiscal, vous pouvez amortir un taureau reproducteur et lors de sa revente, il n’entre pas dans les produits de l’exploitation» précise l’intervenant.À l’issue de l’assemblée générale, un groupe de plusieurs éleveurs s’est constitué afin de se rendre à la station d’évaluation de St Bonnet de Salers (15) pour assister à la vente de la deuxième bande de reproducteurs qualifiés le 6 avril dernier.
Dominique Iwanczak
Chambre d’Agriculture