Chamois
Quelques réserves sur la réintroduction
En réponse à notre article du 24 octobre sur l’éventuelle réintroduction du chamois en Lozère, André Boiral, éleveur de brebis laitières à Sauveterre, réagit : « Je ne suis pas opposé complètement à la réintroduction du chamois en Lozère, par contre j’ai quelques réserves sur la question. »
Je pense qu’il faut bien réfléchir à la densité de la population à réintroduire. Les animaux sauvages s’adaptent différemment à chaque région dans laquelle ils s’implantent. Ce que les agriculteurs souhaiteraient, c’est d’avoir la possibilité d’être autour de la table de manière équitable. Il faut pouvoir intervenir si le moindre problème est constaté sur les cultures. Lors de la rencontre organisée le 22 octobre par la Fédération des chasseurs, le docteur Philippe Gibert (ndlr: vétérinaire à la fois à l’ Office national de la chasse et de la faune sauvage et en élevage depuis 35 ans) a déclaré que ce sont les animaux d’élevage qui transmettent le plus souvent des maladies aux animaux sauvages, et non l’inverse. Nous n’avons pas apprécié cette remarque car les éleveurs peuvent réagir rapidement en cas d’épidémie sur leur bétail, avant la propagation, alors qu’il est généralement moins facile d’abattre des animaux sauvages s’ils sont malades. »