VACANCES
Quel est ce drôle village en fond de vallée de la Jordanne ?
En 2023, ce sont 1 700 enfants de tous âges et tous horizons qui ont été accueillis en colonie de vacances dans le centre UCPA de Lascelles, niché en fond de la vallée de la Jordanne. Ils seront aussi nombreux cette année.
En 2023, ce sont 1 700 enfants de tous âges et tous horizons qui ont été accueillis en colonie de vacances dans le centre UCPA de Lascelles, niché en fond de la vallée de la Jordanne. Ils seront aussi nombreux cette année.
“Nous sommes pleins ! Il ne reste que quelques places certaines semaines d’août”, témoigne Charlotte Burdet. Elle est directrice du centre UCPA de Lascelles (Union nationale des centres de plein air) où séjournent actuellement 190 enfants. Et ce sera ainsi tout au long de l’été. Les plus petits (6 - 11 ans) intéressés par les arts du cirque peuvent dormir en roulotte près des poneys ; les moyens (9 - 11 ans) sont logés dans des chalets ; leurs aînés (11 - 13 ans) en tentes sur pilotis ; les ados (13 - 17 ans) disposent des tout nouveaux “pods” (petits abris en forme de tonneau) et se préparent à l’escalade, ou aux randonnées pédestres et équestres sur les pentes du Puy-Mary.
Retombées économiques
Le soir venus, quand la météo le permet, il n’est pas rare de retrouver tout ce petit monde autour d’un feu de camp. Une “cool zone” pour se remettre des séances de tir à l’arc, raid aventure, tyrolienne et autres baignades au lac. Salim Bellazghari, directeur territorial Méditerranée et Massif central de l’UCPA, définit cette Vallée des légendes comme “un endroit joyeux, en pleine nature”.
“Le gros avantage des ces formules, c’est de pouvoir accueillir sur un même site des fratries d’âges différents” (Salim Bellazghari, directeur territorial Méditerranée et Massif central de l’UCPA)
Pour rejoindre le centre, sept fois sur dix, les enfants sont amenés directement par leurs parents. Ce qui signifie des retombées économiques locales au-delà de celles générées par le centre UCPA proprement dit. Une donnée qui n’échappe pas à Pierre Mathonier, président de la Caba propriétaire des lieux et aux représentants de l’office de tourisme du pays d’Aurillac. En outre, les infrastructures profitent aussi toute l’année à un public scolaire et certains équipements, à l’image de la passerelle nouvellement créée pour enjamber la Jordanne, servent aussi les promeneurs, VTTistes ou cavaliers pour sécuriser leurs parcours, loin de la route départementale qui relie Aurillac au Pas-de-Peyrol.
Inoccupé par les enfants durant les “ailes de saison” (qui comprennent les mois de mai, juin et septembre), le site accueille jusqu’à 200 adultes lors de courts séjours encadrés par des guides de moyenne montagne et en lien avec des associations de découverte de la nature ou de sports plein-air, ouverts au débutants. Possibilité également de séjours dédiés à la randonnée équestre ou yoga et au bien-être.
Des évolutions depuis 20 ans
Depuis 20 ans, l’ancienne laiterie Bellot de Lascelles revit sous une autre forme. Sous la volonté de Xavier Dall’Agnol (ancien maire de Lascelles), elle est devenue bâtiment d’accueil principal du centre de séjours collectifs. Tout autour, sur 9 hectares de prairies, bois et rivière, cinq “villages” insolites abritent les hébergements Réalisé par la Communauté d’agglomération (Caba), cet ensemble est mis à disposition de l’UCPA Monts-du-Cantal qui imagine des séjours thématiques pour les enfants de 6 à 17 ans. Baptisée la Vallée des légendes, les villages - par tranches d’âge - prévoient des animations sportives ou culturelles adaptées. Pour l’accueil, l’hébergement et les activités proposées à ces groupes, la Caba ne cesse d’investir. Nouveautés Parmi les nouveautés les plus marquantes de ces deux dernières années, les 14 pods, ces petits habitats insolites équipés de quatre couchages et qui servent aussi les séjours adultes : 265 400 € (dont 79 500 € de la Région et autant de l’État). Plus récemment, une passerelle en bois, aux soubassements de pierres, a été installée et sert de liaison entre le village UCPA et le complexe du lac des Graves. Facturée 58 600 € elle a profité d’une subvention régionale de 17 600 €. Utilisée quotidiennement par les enfants, elle est ouverte à tous et a déjà servi lors du passage de l’UTPMA ou de la Dériv’chaîne. Enfin, six nouvelles roulottes remplacent depuis cette année les plus anciennes.