Quand la coopération sait se mobiliser pour ses adhérents
La société coopérative agricole des éleveurs du Pays Vert (groupe Altitude) tenu l’assemblée générale de la section 1, mardi dernier à Polminhac.

Une cinquantaine de personnes était réunie, mardi dernier à Polminhac, pour suivre l’assemblée générale de la section 1 de la coopérative agricole des éleveurs du Pays Vert. Loin de vouloir être alarmiste, Jean-Pierre Soularue, président, a constaté “une filière franco-italienne loin d’être organisée”. “Il serait difficile de faire état de l’exercice 2007-2008 sans parler de la crise FCO qui a grandement perturbé la dynamique de nos filières d’élevages et complètement déstabilisé nos adhérents, obligés de garder leurs broutards, précisait-il. Cette épizootie de FCO aura été une crise bizarre, latente et insidieuse. Mini-crise sanitaire, mini-crise économique, la FCO aura surtout été une crise administrative avec un bras de fer incompréhensible entre autorités françaises et italiennes sur fonds d’enjeux commerciaux”.
Interrogations légitimes
Des interrogations légitimes concernant l’organisation des activités de la coopérative (expédition des broutards et des bovins de boucherie) et renforcées par des décisions plutôt surprenantes. Comment admettre, comme en décembre dernier, qu’il était possible d’envoyer des animaux non vaccinés en Italie alors que nous ne pouvions expédier des animaux vaccinés dans l’Ouest de la France ?” Une souplesse pourtant salvatrice qui a permis une sortie importante de broutards et l’envoi de 150 camions pour l’Italie à la fin de l’année 2008, à raison de 70 broutards par camion. “Cela a soulagé les adhérents”, admettait Jean-Pierre Soularue, mais la coopérative avait déjà su se mobiliser dès octobre, avec l’aide du groupe Altitude, “conscient des difficultés de ses adhérents face à la FCO”. À cette période, un plan d’action spécial a été proposé aux adhérents avec une aide de 30 euros par tonne d’aliment consommé par les broutards (200 contrats et 4 000 broutards concernés). Une remise de 50 % sur les diagnostics de gestation réalisés en plus d’une année normale a également été proposée aux éleveurs laitiers et allaitants (200 contrats Plan d’action coopératif reproduction bovine). Dans ce contexte perturbé, le président Soularue estime pourtant que “la crise FCO est maintenant derrière nous. Il faut simplement espérer que l’apparition de tout nouveau sérotype sera demain gérée avec la plus grande anticipation possible. Il nous faudra tirer un bilan à la sortie de cette période. L’urgence sera de retrouver la sérénité nécessaire à la meilleure organisation de nos activités”. Par ailleurs, Jean-Pierre Soularue est revenu sur la hausse des coûts de production “qui pèsera sur les résultats des exploitations allaitantes”, et sur la baisse de consommation des viandes constatée en 2008. Pour autant, la coopérative invite ses adhérents à renforcer leur potentiel de production. “Sachons continuer à produire. Sachons rester rentables et compétitifs”.
Plus d'infos à lire cette semaine dans L'Union du Cantal.
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