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Prophylaxie bovine 2021-2022: Des résultats très favorables

Synthèse des prophylaxies de cheptel bovin sur notre département pour la campagne 2021-2022 qui s’est terminée le 31/05/2022.

Cette campagne a permis la surveillance de 4 maladies : brucellose, leucose, IBR et varron. D’autres recherches volontaires (paratuberculose, grande douve, besnoitiose, PAG…) ont pu s’y ajouter.
Cette campagne a permis la surveillance de 4 maladies : brucellose, leucose, IBR et varron. D’autres recherches volontaires (paratuberculose, grande douve, besnoitiose, PAG…) ont pu s’y ajouter.
© GDS Creuse

La campagne de prophylaxie bovine a permis la surveillance de 4 maladies : brucellose, leucose, IBR et varron. D’autres recherches volontaires (paratuberculose, grande douve, besnoitiose, PAG (protéines associées à la gestation) …) ont pu s’y ajouter. Pour les élevages laitiers indemnes d’IBR et livrant en laiterie de manière continue, les analyses sont réalisées sur lait de tank. Pour les autres élevages laitiers (producteurs fermiers ne livrant pas en laiterie, production discontinue…) et les élevages allaitants, les analyses se font sur sang.

Une situation sanitaire en brucellose, leucose et varron très favorable, une vigilance particulière vis à vis de la tuberculose
La Creuse est indemne de brucellose, leucose et varron avec des allégements de prophylaxie ou lors des introductions depuis 1999. Au niveau départemental, nous n’avons pas de cheptel en prophylaxie tuberculose. Cependant, face à notre situation régionale Nouvelle-Aquitaine préoccupante, nous insistons sur la vigilance à porter lors de tous mouvements (introduction, marchés …), en s’assurant du statut du cheptel d’origine et en privilégiant les transports directs.

Une première année d’évolution de la prophylaxie IBR avec la LSA, …
Avec l’entrée en application de la Loi de Santé Animale européenne (LSA), les modalités de dépistage de l’IBR en élevage ont évolué. Pour les élevages indemnes d’IBR depuis plus de 3 ans, le statut est « indemne d’IBR allègement » et le suivi se fait sur 40 animaux de plus de 24 mois définis par un algorithme (tous les animaux de plus de 24 mois s’il y en a moins de 40) en analyses de mélange et un lait de grand mélange par an pour les laitiers. Pour les élevages « Indemne d’IBR » depuis moins de 3 ans et les cheptels classés à risque IBR, le dépistage reste sur tous les animaux de plus de 24 mois en analyses de mélange et 6 laits de grand mélange par an pour les laitiers. Pour les élevages en assainissement et non conformes, le dépistage se fait sur tous les animaux de plus de 12 mois en analyses individuelles (un échantillonnage de 30 % pour les mâles destinés à l’engraissement). Vous pouvez retrouver des réponses à vos questions dans la FAQ sur notre site internet (http://www.gdscreuse.fr/?p=7735).

… avec quelques difficultés de mise en œuvre liées au retard du début de campagne …
La transposition en droit français de la LSA ayant pris du retard, la campagne de prophylaxie a démarré le 02/11/2021 avec un mois de décalage et comme pour tout nouveau dispositif, la mise en œuvre a nécessité une période d’adaptation. Au final, le bilan est très positif, avec une baisse du nombre d’interventions ayant nécessité un suivi administratif et l’économie globale au niveau du département est de près de 400 000 € (prélèvements et analyses) dont une partie a été affectée au plan BVD.

… et une situation favorable pour l’objectif d’éradication
Au 30/06/2022, sur les 2 352 cheptels bovins creusois détenant des bovins, 2 310 (98 %) avaient un statut « indemne d’IBR » dont 2 187 avec le statut « indemne d’IBR allégement » et seuls 9 (0,38 %) détiennent des animaux positifs, dont 3 avec moins de 10 bovins positifs. Notre département se trouve donc dans une situation très favorable pour finaliser l’éradication d’ici 2026, objectif fixé par la LSA. Néanmoins, sur cette campagne, 2 nouveaux cheptels ont présenté des résultats positifs suite à des contaminations, ce qui vient rappeler que l’IBR reste présente et qu’il est très important d’être vigilant lors de tous mouvements ou rassemblements d’animaux. Enfin, dans les élevages détenant des positifs, le taux d’incidence élevé (détection de nouveaux animaux contaminés) vient rappeler que la seule solution fiable à long terme est la réforme de tous les animaux positifs d’un cheptel.

Un dépistage paratuberculose volontaire qui se maintient…
Au 30/06/2022, 350 cheptels sont en plan pour 25 000 animaux dépistés. 13 élevages sont entrés en plan sur la campagne suite à identification d’un cas clinique ou pour obtenir l’apport de garantie et 25 élevages en sont sortis (8 pour cessation d’activité). Des cheptels ont également arrêté car l’objectif d’assainissement était atteint, l’impact du passage en allégement de prophylaxie est donc resté faible. Un point complet sur la paratuberculose vous sera présenté dans un article spécifique.

… et des analyses complémentaires pouvant être demandées avec votre vétérinaire
Une vérification de l’adéquation entre les analyses demandées et les besoins de votre cheptel est à effectuer systématiquement avec votre vétérinaire sanitaire lors de la signature de la première page du document d’accompagnement des prélèvements (DAP). Au-delà des obligations, cela permet de répondre aux autres besoins :
• « Kit trématodes » : sur un bovin adulte, les deux parasites principaux sont le paramphistome et la grande douve, si le premier se constate avec les coprologies (10,15 €HT), le diagnostic de la fasciolose passe par une sérologie pouvant s’appuyer sur les prélèvements de sang de prophylaxie. Le coût reste faible (9 €HT par mélange de 10 en 2022) et si cette analyse est réalisée, GDS Creuse prend en charge 50 % de la coprologie associée.
• Diagnostic de gestation (PAG) sur les tubes de prophylaxie : d’un coût 2022 de 5,61 €HT par animal, ce test est précoce et très fiable avec des sensibilité et spécificité proches de 100 %, dès 28 jours de gestation. De plus, les PAG ciblées s’éliminent rapidement après une gestation : passé 60 jours après la mise-bas, on ne risque donc plus de déceler les PAG résultant de la gestation précédente. En revanche, le test n’indique pas le stade de gestation. Environ 1 800 bovins ont bénéficié de cette analyse sur la campagne.

Un suivi étroit des quelques retardataires
En Creuse, la campagne de prophylaxie bovine 2021/2022 a comptabilisé 2 575 interventions dont 179 avec une décision de non réalisation (absence d’animaux, atelier fermé …) et 2 396 ateliers ont été suivis. Sauf cas de force majeure notifié à la DDETSPP 23 ou auprès de nos services, l’appellation IBR des 104 cheptels (5 %) avec une prophylaxie incomplète ou non commencée a été suspendue le 01/07/2022 avec une mise en demeure de régularisation sous un mois. Au 31/07/2022, la qualification brucellose sera suspendue jusqu’à réalisation des actions correctives. Tout élevage avec une prophylaxie non terminée au 30/09/2022 verra sa qualification brucellose retirée jusqu’à réalisation de deux prophylaxies à trois mois d’intervalle. Ces suivis étroits sont efficaces, la campagne dernière, seuls 9 cheptels ont été statués « non conforme IBR » et 3 pour la qualification brucellose, avec les conséquences afférentes.

Une implication de GDS Creuse, base de notre concept « Le sanitaire … j’adhère ! »
Notre implication dans les prophylaxies collectives constitue un de nos métiers premiers depuis notre création, il y a bientôt 70 ans. Grâce à la mobilisation de tous (éleveurs, vétérinaires, LDA, DDETSPP, GDS Creuse), les résultats sont patents et l’action se poursuit pour la santé de nos cheptels et la commercialisation de nos animaux. Notre investissement est technique et financier à travers les conventions (DDETSPP, Conseil Départemental et LDA) et le tiers-payant complet (vétérinaires, LDA) qui permettent des allégements administratifs (seuls les résultats de prophylaxie non-négatifs vous sont transmis sauf si vous en faites la demande) et financiers (coûts diminués pour les analyses, mutualisation des résultats positifs, prise en charge totale des analyses mélange et partielle des analyses IBR pour les élevages en démarche active d’assainissement). Il est également présent, en relation avec les vétérinaires et la DDETSPP, dans les plans d’assainissement ou lors de tout résultat « discordant ». Pour tout renseignement complémentaire, n’hésitez pas à contacter votre vétérinaire sanitaire ou GDS Creuse.

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