Propager le virus de la science
Le président de la République dans son intervention du 13 mars dernier, et au-delà des dispositions annoncées dans le cadre de la crise sanitaire mondiale qui n’épargne pas notre pays, a fait preuve d’une extrême perspicacité sur deux sujets qui nous tiennent à cœur en tant que citoyens, mais aussi et surtout, en tant que professionnels de l’agriculture.
Entre « Un principe nous guide pour définir nos actions, … et il doit continuer de le faire : c'est la confiance dans la science. C'est d'écouter celles et ceux qui savent. » et « Déléguer notre alimentation, … à d'autres est une folie. Nous devons en reprendre le contrôle, … », que ce fut doux à nos oreilles d’entendre de la bouche même du chef de l’État français ce que nous considérons depuis toujours comme une question de bon sens.
Il faut effectivement préserver notre souveraineté alimentaire et les enjeux de l’alimentation sont dépendants de ceux de la production.
Et il faut enfin sortir la voix scientifique, qui est aussi celle de la recherche, de son confinement imposé, depuis quelque temps, par d’obscures et malsaines ambitions politiques. Il faut que se propage le virus de la science !
Cela constitue une réelle rupture avec le discours et les actes qui nous « fossilisent » depuis ce début de mandature présidentielle.
Une intervention d’une rare lucidité.
Faut-il être en situation de crise extrême pour qu’enfin sonnent les mots justes ?
Souhaitons que cette soudaine clairvoyance affichée ne soit pas qu’une lucidité de circonstances et qu’elle perdure bien au-delà des évènements auxquels notre pays doit avant tout faire face.
Nul doute que ces mots prononcés par le président de la République lors de cette allocution resteront gravés dans nos mémoires et nous ne manquerons pas de les rappeler en des temps plus sereins.