Edito
«Prix du lait : nous ne mettrons pas genoux à terre »
Pascal SERVIER, Président de la FDPL 63

Les négociations sur le prix du lait n'ont pas abouti. Les représentants d'ATLA (1) n'ont pas fait de propositions acceptables pour la FNPL. Les producteurs souhaitaient une issue au conflit qui les oppose aux industriels. Mais, forts de votre mobilisation le 4 novembre, la braderie n'a pas eu lieu. Merci d'avoir répondu présents en très peu de temps. Tous les sites de transformation laitières furent occupés dans le respect. Puy-de-Dôme et région continuent de clamer que le prix du lait ne doit pas se détériorer.
Dès que vous en avez connaissance, faites-nous savoir les prix qui seront pratiqués sur votre exploitation. Ce sera la surprise lors de l'envoi des factures de lait d'octobre, en absence de fixation du prix de notre lait. C'est une situation nouvelle à gérer. Nous devons rester vigilants et mobilisés. Des différences entre les producteurs pour une même production sont à craindre. Avec vos informations, nous irons demander des comptes aux entreprises qui veulent trop profiter de la situation pour en faire cadeau à la distribution.
Tout ceci a un parfum d'anarchie. Mais n'était-ce pas à prévoir ? Cette situation découle directement des décisions politiques prises dans le printemps et l'été. Alors, si ça dégénère, les partisans de la dérégulation et de la destruction de l'interprofession en assumeront les conséquences.
Alors, amis producteurs de lait, restez mobilisés et attentifs. Nous n'en n'avons pas fini avec les responsables de cette situation. Nous avons été gentils avec la distribution. Cela va changer.
Nous ne mettrons pas genoux à terre. Désormais, elle devra payer les frais de la LME(2), n'est-ce pas Leclerc Michel Edouard ?
(1) Association de la Transformation Laitière Française
(2) Loi de Modernisation de l'Economie