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PPA en Allemagne : la nouvelle équation porcine

Avec l'arrivée de la peste porcine africaine (PPA) en Allemagne, 2e producteur et exportateur européen, la filière plonge encore un peu plus dans l'inconnu. Deux jours après la découverte de la maladie, la Chine, principal moteur de la demande mondiale, a bloqué ses importations en provenance d'Allemagne. Une décision qui risque d'alourdir le marché européen de quelque 800 000 tonnes de porc, soit 3 % de la production.

Avec l'arrivée de la peste porcine africaine (PPA) en Allemagne, 2e producteur et exportateur européen, la filière plonge encore un peu plus dans l'inconnu. Deux jours après la découverte de la maladie, la Chine, principal moteur de la demande mondiale, a bloqué ses importations en provenance d'Allemagne. Une décision qui risque d'alourdir le marché européen de quelque 800 000 tonnes de porc, soit 3 % de la production.
Avec l'arrivée de la peste porcine africaine (PPA) en Allemagne, 2e producteur et exportateur européen, la filière plonge encore un peu plus dans l'inconnu. Deux jours après la découverte de la maladie, la Chine, principal moteur de la demande mondiale, a bloqué ses importations en provenance d'Allemagne. Une décision qui risque d'alourdir le marché européen de quelque 800 000 tonnes de porc, soit 3 % de la production.
© Dominique Poilvet

Redoutée depuis des mois, l'arrivée de la PPA en Allemagne, suivie d'une interdiction d'exporter en Chine, met les filières porcines européennes face à une équation aux multiples inconnues. Au-delà des impacts attendus sur les marchés porcins de l'UE, une question apparaît centrale : qui pourra rafler les marchés perdus par l'Allemagne en Chine ?

Comment peut évoluer l'épidémie de PPA en Allemagne ?
Le 10 septembre, la ministre allemande de l'Agriculture a confirmé la contamination par la PPA d'un sanglier trouvé mort à Schenkendöbern (Land du Brandebourg), à quelques kilomètres de la frontière polonaise. Les autorités ont installé une clôture électrique dans une zone de trois kilomètres autour de ce cas et intensifié la surveillance. Ce qui a conduit le 15 septembre à la découverte de cinq nouveaux cas, toujours sur des sangliers. « Ce n'est que lorsque nous connaîtrons l'étendue réelle de l'infection que nous pourrons sécuriser la zone centrale avec une clôture solide et ensuite commencer une chasse intensive », a expliqué le 15 septembre Ursula Nonnemacher, la ministre de la Protection des consommateurs du Brandebourg. Car le premier sanglier malade a été trouvé deux à quatre semaines après sa mort, d'après l'Institut Friedrich-Loeffler (laboratoire allemand de référence sur la PPA). Autour de la zone infectée, une zone tampon plus large a été instaurée, où la chasse et les activités agricoles sont interdites pour ne pas faire fuir les sangliers. Le Land a promis des aides pour les 182 exploitations de la zone, qui ne peuvent ni semer ni récolter sur 33 000 ha. Les cas allemands sont situés à 570 km de la frontière avec la France. « On n'est jamais à l'abri d'un bond de 2 000 km, comme cela a été le cas entre la Pologne et la Belgique », prévient Boris Duflot, chef du service Économie de l'Ifip (institut français du porc).
Outre-Rhin, les sangliers risquent-ils de transmettre la PPA aux cochons d'élevage ? Une hypothèse peu probable aux yeux de Matthias Kohlmüller, de l'agence d'information allemande AMI : « Dans la zone concernée, il y a de gros élevages porcins avec une bonne biosécurité, et pas des petites fermes comme en Pologne ». Seule certitude outre-Rhin : « Nous n'en sommes qu'au début de l'épidémie de PPA », comme l'affirme Ursula Nonnemacher. Dans le meilleur des cas, les autorités allemandes peuvent espérer un scénario à la tchèque : touchée par la peste porcine en juin 2017, la République tchèque avait réussi à éviter la contamination des porcs domestiques. En février 2019, un an et demi après le premier cas, Prague retrouvait son statut indemne.

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