Pour que le roi des forêts ne vacille pas
Essence emblématique des massifs forestiers, le sapin pectiné souffre d'un déficit de valorisation tandis que comme son cousin l'épicéa, les sécheresses répétées l'ont beaucoup affecté.
La fédération du bois Auvergne-Rhône-Alpes (Fibois) dresse régulièrement un état des lieux du potentiel sylvicole régional et bien au-delà. Dans ce cadre, elle a organisé dernièrement, à Clermont-Ferrand, avec ses confrères des régions Grand Est, Bourgogne-Franche-Comté et Occitanie, un colloque sur le sapin pectiné, appelé aussi sapin blanc. Moins connu que l'épicéa, ce résineux est pourtant la seconde essence la plus présente dans les forêts françaises. Abondant, le sapin pectiné peine pourtant à trouver un marché, en raison du vieillissement des gros arbres et de leur qualité jugée moindre par les acteurs de la transformation. Les opérateurs de l'aval de la filière privilégient en effet actuellement l'épicéa et le douglas dont les récoltes sont en forte expansion. « La sylviculture du sapin historiquement en futaie jardinée, généralement en mélange avec d'autres essences, avait l'avantage de permettre une régénération naturelle et un revenu réparti dans les décennies au gré des coupes successives d'arbres matures utilisées surtout en charpente traditionnelle. Aujourd'hui, force est de constater qu'une partie de ces sapinières s'est régularisée vers des arbres de gros et très gros diamètres, vieillissants notamment du fait du morcellement et de la succession des propriétés privées, ainsi que d'une récolte insuffisante », explique Jean Gilbert, président de Fibois Auvergne-Rhône-Alpes.
Suite de l'article à lire dans le Réveil Lozère n°1534, du 14 novembre 2019, en page 8.