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Plan de relance : Le gouvernement donne la priorité à la conversion écologique

L’agriculture est éligible au plan de relance à hauteur de 1,2 Md d’euros. Il sera principalement affecté à la conversion vers une agriculture plus écologique et au développement des circuits courts ainsi qu’au plan protéines et à la forêt.

Le plan protéines sera doté de 100 millions d’euros avec pour objectif principal de réduire les importations de soja
Le plan protéines sera doté de 100 millions d’euros avec pour objectif principal de réduire les importations de soja
© Adobe Stock

■Sur les 100 milliards d’euros annoncés par le Premier ministre, Jean Castex, 1,2 milliard est affecté à la filière agro-alimentaire en donnant la priorité à l’agroécologie. Ainsi que l’a précisé le ministre de l’Agriculture, Julien Denormandie, cette enveloppe vise, certes, à renforcer l’indépendance et la souveraineté de l’agriculture française mais surtout à accélérer la transition agroécologique et à lutter contre les effets du changement climatique.


Souveraineté alimentaire
Sur le premier volet, l’indépendance et la souveraineté alimentaire qui " sera le fil rouge " de son action, le ministre a évoqué le plan protéines qui sera doté de 100 millions d’euros. Objectif principal : réduire les importations de soja en doublant notamment la superficie en légumineuses d’ici 2030. La filière bénéficiera également du Plan d’investissements d’avenir (PIA) recherche et développement. Sur ce volet, 250 millions d’euros seront affectés à la biosécurité et au bien-être animal. Le ministre a justifié cette enveloppe par " la sensibilité sociétale vis-à-vis des abattoirs ". Elle servira essentiellement à les accompagner dans leurs investissements de modernisation de façon à concilier " les injonctions sociétales aux réalités économiques de terrain ", ainsi que les agriculteurs qui font des efforts en ce sens. Dans ce volet également, Julien Denormandie a insisté sur le renouvellement des générations en agriculture. Pour la favoriser, le ministère de l’Agriculture va lancer une grande campagne de communication sur l’attractivité des métiers du vivant, de l’agriculture et de l’alimentation. Quant aux jeunes qui s’installent, ils bénéficieront gratuitement d’un diagnostic carbone de leurs sols qui permettra d’identifier les leviers d’amélioration. Les sols par l’humus qu’ils emmagasinent contribuent à la séquestration du carbone et à la lutte contre le changement climatique.


Prime à la casse
Mais pour le gouvernement, l’accélération de la transition écologique, deuxième volet du plan pour l’agriculture, passe surtout par le bio et l’agriculture à haute valeur environnementale (HVE). Le fonds bio sera doté de quelques dizaines de millions d’euros supplémentaires et les agriculteurs engagés dans la HVE seront éligibles à un crédit d’impôt. Surtout, les circuits courts, " qui ont été plébiscités pendant le confinement ", selon le ministre de l’Agriculture, seront encouragés. De son côté, le Premier ministre, Jean Castex, a évoqué le développement des programmes alimentaires territoriaux en précisant qu’il " faudra également permettre l’assouplissement des règles de la commande publique et établir des incitations financières pour que les collectivités locales puissent s’approvisionner près de chez elles ". Sur ce sujet, Julien Denormandie a annoncé un plan de soutien aux cantines scolaires pour atteindre l’objectif déjà fixé de produits bio ou de proximité dans les menus ainsi que le déblocage d’une enveloppe de 80 millions d’euros pour la structuration des filières en circuits courts. Sur ce même chapitre, 50 millions d’euros seront également affectés à la plantation de haies qui permettent de stocker le carbone ainsi que la création d’une prime à la casse pour favoriser la conversion des agroéquipements chez les agriculteurs vers des matériels plus adaptés aux exigences environnementales (pulvérisateurs par exemple) (150 millions d’euros).

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