Fièvre catarrhale ovine
Pagaille sur les marchés ovins
Fièvre catarrhale ovine
La FCO n’épargne pas la production ovine. En cette veille de fête, les agneaux ont d’énormes difficultés à être commercialisés. Les éleveurs craignent pour l’avenir de la filière.

En cette veille de fête, les agneaux ont d’énormes difficultés à être commercialisés
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Auvergne Agricole
Un deuxième cas de fièvre catarrhale ovine a été révélé dans le Puy-de-Dôme, le 23 novembre dernier, dans le cadre de dépistage sérologique réalisé sur un cheptel à Bulhon.
La prise de sang qui a permis de découvrir le cas é été demandée dans le cadre du réseau
d'élevages sentinelles mis en place par le ministère de l'Agriculture. Selon les services de la DSV, les animaux ne présentent aucun signe clinique de la maladie.
Cette maladie qui ne touche que les ruminants poursuit donc sa progression et fragilise toujours la commercialisation des animaux. En date du 26 novembre 2007, 20 400 veaux mâles de race allaitante étaient en attente de commercialisation, dont 7 700 broutards de 9 mois et plus, essentiellement localisés dans le nord/est du département.
Du côté des ovins, la FCO n'épargne pas non plus les échanges commerciaux. Les débouchés vers les zones indemnes sont suspendus. Ceux en direction de l'Espagne sont totalement engorgés par l'afflux des agneaux du bassin de Roquefort. «Nous sommes confrontés à de gros problèmes de collecte et d'allotement » explique Paul Bony, président de Copagno. « C'est la croix et la bannière pour organiser les ramassages et les acheminements en évitant l'étalement sur plusieurs jours. Les difficultés de commercialisation sont un élément de plus dans l'incertitude de la production» précise-t-il. « L'inquiétude des éleveurs est très forte : entre la hausse des prix des céréales, la chute des prix de l'agneau, la désorganisation des marchés et les surcoûts supportés par les élevages, le cocktail est explosif ! Et les conséquences sur l'avenir de la production sont inquiétantes ».
Le président de Copagno rappelle que dans l'Est du pays, 20 à 30 % des cas sont cliniques et que la maladie peut progresser. «Seul le vaccin peut éviter l'hémorragie » confie-t-il. Faut-il pour cela que celui-ci soit mis en place rapidement (on parle de mi-mai 2008) et qu'il y ait suffisamment de doses pour tous les élevages.
«La pagaille des marchés oblige les producteurs à maintenir les animaux sur l'exploitation. Cela entraîne des surcoûts importants en matière d'alimentation, et met en danger les trésoreries des exploitations déjà touchées par la crise vécue par la filière ovine » s'inquiète à son tour Michèle Delesvaux. « Les difficultés ne cessent de s'empiler pour la filière et les aides conjoncturelles que nous avions obtenues du ministre de l'Agriculture n'ont toujours pas été versées ; le décret n'est même pas sorti ! » s'insurge la présidente de la FRO. « Les fêtes approchent, il nous faut à tout prix faire partir les agneaux et obtenir les aides promises par l'Etat. L'ensemble de la filière ovine est en danger si rien n'est fait ».
La prise de sang qui a permis de découvrir le cas é été demandée dans le cadre du réseau
d'élevages sentinelles mis en place par le ministère de l'Agriculture. Selon les services de la DSV, les animaux ne présentent aucun signe clinique de la maladie.
Cette maladie qui ne touche que les ruminants poursuit donc sa progression et fragilise toujours la commercialisation des animaux. En date du 26 novembre 2007, 20 400 veaux mâles de race allaitante étaient en attente de commercialisation, dont 7 700 broutards de 9 mois et plus, essentiellement localisés dans le nord/est du département.
Du côté des ovins, la FCO n'épargne pas non plus les échanges commerciaux. Les débouchés vers les zones indemnes sont suspendus. Ceux en direction de l'Espagne sont totalement engorgés par l'afflux des agneaux du bassin de Roquefort. «Nous sommes confrontés à de gros problèmes de collecte et d'allotement » explique Paul Bony, président de Copagno. « C'est la croix et la bannière pour organiser les ramassages et les acheminements en évitant l'étalement sur plusieurs jours. Les difficultés de commercialisation sont un élément de plus dans l'incertitude de la production» précise-t-il. « L'inquiétude des éleveurs est très forte : entre la hausse des prix des céréales, la chute des prix de l'agneau, la désorganisation des marchés et les surcoûts supportés par les élevages, le cocktail est explosif ! Et les conséquences sur l'avenir de la production sont inquiétantes ».
Le président de Copagno rappelle que dans l'Est du pays, 20 à 30 % des cas sont cliniques et que la maladie peut progresser. «Seul le vaccin peut éviter l'hémorragie » confie-t-il. Faut-il pour cela que celui-ci soit mis en place rapidement (on parle de mi-mai 2008) et qu'il y ait suffisamment de doses pour tous les élevages.
«La pagaille des marchés oblige les producteurs à maintenir les animaux sur l'exploitation. Cela entraîne des surcoûts importants en matière d'alimentation, et met en danger les trésoreries des exploitations déjà touchées par la crise vécue par la filière ovine » s'inquiète à son tour Michèle Delesvaux. « Les difficultés ne cessent de s'empiler pour la filière et les aides conjoncturelles que nous avions obtenues du ministre de l'Agriculture n'ont toujours pas été versées ; le décret n'est même pas sorti ! » s'insurge la présidente de la FRO. « Les fêtes approchent, il nous faut à tout prix faire partir les agneaux et obtenir les aides promises par l'Etat. L'ensemble de la filière ovine est en danger si rien n'est fait ».