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Non à la nouvelle directive nitrate !

Zones vulnérables À l’appel de la FRSEA et des JA Centre, près d’un millier d’agriculteurs de tout le bassin Loire-Bretagne sont venus manifester à Orléans le 16 septembre, contre l’extension des zones vulnérables et dénoncer les nouvelles dispositions de la directive nitrate.

© AM

Les éleveurs creusois et haut-viennois n’étaient pas en reste, parmi le millier d’agriculteurs venus de 36 départements, soit de 8 régions – Bretagne, Basse-Normandie, Limousin, Auvergne, Centre, Bourgogne, Rhône-Alpes, Île-de-France – pour s’opposer à la nouvelle directive nitrate, en défilant dans les rues d’Orléans au moment même où le préfet coordinateur Étienne Bisch recevait les présidents des Chambres d’agriculture pour leur présenter la nouvelle carte, qui classe 1 100 nouvelles communes, dont 40 en Creuse, en zone vulnérable, en plus des 4 600 déjà inscrites sur l’ensemble du bassin Loire-Bretagne, mais aussi le futur schéma directeur d’aménagement et de gestion (SDAGE) qui sera signé le mois prochain.
Les manifestants, escortés par une trentaine de tracteurs, ont déversé, tout au long du défilé, des bennes de pommes de terre et d’oignons, au son des klaxons et des trompes, avant la réception d’une délégation en préfecture à laquelle participait le président de la FDSEA de la Creuse Pascal Lerousseau.
« La réglementation ne cesse de changer, on n’arrive même plus à appliquer les nouvelles  normes. Les contraintes sont telles que les autres pays nous taillent des croupières. Stop à la surenchère ! Ce que l’on veut, c’est qu’on nous laisse produire ! » a martelé le président de la FRSEA Centre Eric Thirouin.
L’extension des zones vulnérables, annoncée fin juillet par le ministère de l’Écologie, découle de l’abaissement des seuils de teneur en nitrate des eaux souterraines de 50 à 40 mg par litre. « Et maintenant, on nous parle de 18 mg par litre, sans aucune étude scientifique. Ce sont des éleveurs qui doivent investir 100 000 à 200 000 euros pour être aux normes. Cette mesure est dévastatrice pour l’élevage » a déclaré Pascal Lerousseau. « Nous, ce que l’on demande, c’est le déclassement des communes creusoises, mais aussi l’arrêt de l’empilement des normes environnementales avec les nouvelles conditions d’épandage sur les pentes, l’interdiction d’épandre à certaines périodes ou encore la fin du stockage des effluents en bout de champs, et le nouveau zonage du SDAGE ».
Autre cheval de bataille de nombreux agriculteurs, la conditionnalité des aides PAC et notamment les SIE (surfaces d’intérêt écologique). « On n’y comprend rien, pas plus que les agents de l’administration qui ne savent pas répondre à nos questions, car les règles changent tout le temps ».
En fin d’après-midi, la délégation a été reçue par le préfet, qui a pris acte du refus d’extension de ce zonage et a également été particulièrement sensible à la problématique de l’empilement des zonages, notamment dans le projet de SDAGE, et la problématique de financement des mises aux normes. 
Une bataille syndicale qui n’a pas fini de crisper les positions, si le gouvernement ne corrige pas sa copie.

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