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Gaec de Coupet
« On ne trait plus les vaches »

 Le bras de fer qui oppose le Gaec de Coupet aux sociétés en lien avec l'antenne 4/5G installée à proximité de l'exploitation demeure.

La décision des associés du Gaec de Coupet est prise ; ils se séparent de leurs animaux...
© HLP

« Depuis ce matin, on ne trait plus les vaches… », c'est par ces mots que Frédéric Salgues associé du Gaec de Coupet à Mazeyrat d'Allier, débute notre entretien. « Depuis un mois, on ne vendait plus de lait. Les quelques dizaines de litres de lait traits servaient à nourrir les veaux. Mais désormais, c'est fini ». On sent bien la tristesse et l'amertume de cet éleveur, qui s'est battu sans relâche avec sa famille pour être entendu et faire reconnaître que son exploitation est une victime collatérale d'une antenne 4/5G installée à proximité de son exploitation.

La décision des associés est prise ; ils se séparent de leurs animaux. « Il nous reste 70 animaux dont 44 vaches. 13 sont pleines et sont à la montagne pour se refaire avant d'être vendues. 8 autres vont les rejoindre ». Les éleveurs essaient de retaper un peu leurs animaux, en les éloignant de la source des problèmes, pour tenter de les vendre dans de meilleures conditions.

Les «notes» arrivent

Pendant ce temps, du côté de la procédure, Frédéric Salgues n'y croit plus trop. Fin septembre, un expert venu de Nantes s'est déplacé sur la ferme et son rapport ne démontre rien. « Il mentionne ne pas avoir trouvé la cause de la chute brutale de la production laitière en juillet… c'est tout ». Et d'ajouter : «  Par contre, on a reçu la note ; on doit payer 7500 €. Je n'y comprends plus rien. On nous demande tout un tas de justificatifs… ils veulent refaire des analyses d'un ensilage qui a été mangé, alors qu'il y en a déjà eu 4 ». Du grand n'importe quoi pour l'éleveur qui pense que les expertises n'ont concerné que l'élevage, sans pousser les investigations du côté de l'antenne.

Maintenant que leur décision est prise, les éleveurs et leur famille se sont délestés d'un poids qui devenait trop lourd à porter au quotidien.

Ce ne fut pas facile, précise Frédéric Salgues. « Quand les 55 premières génisses sont parties, ça a pleuré… ». Aujourd'hui, ils essaient d'aller de l'avant ne sachant pas trop qu'est ce qu'ils vont faire dans les mois qui viennent. Mais Frédéric ne veut pas s'avouer vaincu. « Si un jour cette antenne s'arrête, peut-être qu'il y aura à nouveau des vaches dans le bâtiment que nous gardons ».

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