Manifestations en Lozère contre le Mercosur
Depuis le 16 novembre, les agriculteurs lozériens ont commencé à manifester leur opposition, notamment à l’accord du Mercosur. Entre changement de noms des villes pour ceux de villes brésiliennes et rencontre avec le préfet lundi 18 novembre, les syndicats FDSEA et JA maintiennent la pression.
Depuis le 16 novembre, les agriculteurs lozériens ont commencé à manifester leur opposition, notamment à l’accord du Mercosur. Entre changement de noms des villes pour ceux de villes brésiliennes et rencontre avec le préfet lundi 18 novembre, les syndicats FDSEA et JA maintiennent la pression.
Après une première crise au début de l’année 2024 et des manifestations qui ont duré près de deux semaines, les syndicats agricoles se préparent à une nouvelle salve. « Depuis plusieurs mois, la FDSEA et les Jeunes agriculteurs alertent sur la crise qui touche tous nos éleveurs et leur exploitation. Après quelques avancées dues à nos actions de l’hiver dernier, cela reste insuffisant pour nos agriculteurs », soulignent les syndicats majoritaires. « Le risque est imminent avec l’accord du Mercosur qui arrive. Cela met en péril notre souveraineté alimentaire et nos attentes aux niveaux de production. Nous réclamons l’arrêt immédiat de toute négociation tant que des « clauses miroir » ne sont pas intégrées à cet accord afin de garantir des règles équitables et respectueuses de nos normes sociales, environnementales et sanitaires », revendiquent la FDSEA et les JA Lozère.
Ils ont par ailleurs le soutien de nombreux élus dont l’association des maires de Lozère, qui par la voix de son président Alain Astruc, dans un communiqué, rappelle que « les agriculteurs du département se mobilisent pour défendre une agriculture familiale, essentielle pour garantir des productions de qualité et préserver l’identité de notre territoire lozérien ». Laurent Suau, président du conseil départemental, souligne, pour sa part, que « dans un département hyper-rural où l’économie principale est l’agriculture, on ne peut que soutenir ces manifestations ». Et d’assurer que le conseil départemental et les élus sont mobilisés « pour faire avancer les dossiers ». « J’étais hier en réunion au ministère de l’Intérieur, et l’une des questions principales est la simplification des normes ». « L’enjeu des contraintes de production pour nos agriculteurs, quand on voit débarquer des produits venus d’ailleurs qui ne sont pas soumis aux mêmes règles, interroge, et on ne peut qu’être solidaire », a assuré Laurent Suau.
La députée de Lozère, Sophie Pantel, a rappelé sa mobilisation historique contre cet accord. « Cette mise en concurrence déloyale est inacceptable. Cet accord de libre-échange, auquel je suis profondément opposée ainsi que les collègues de mon groupe, serait une triple faute, sociale, économique et environnementale. Nos éleveurs peuvent compter sur ma mobilisation et sur celle de mon groupe à l’Assemblée nationale pour défendre notre proposition de résolution qui sera examinée mercredi 27 novembre en commission des affaires économiques puis pour demander son inscription en séance publique », a-t-elle conclu.