L’investissement au service des agriculteurs
La session de printemps de la chambre d’agriculture de la Lozère s’est déroulée mardi 31 mars. En débat notamment : le budget initial de la chambre d’agriculture tenant compte du prélèvement de l’État. Prélèvement n’empêchant pas l’investissement pour continuer à maintenir la meilleure offre de service qui soit.
La chambre d’agriculture de la Lozère, comme les 113 organismes consulaires agricoles de France métropolitaine et des DOM-TOM devait mettre la main à la poche « pour participer au redressement de l’État », comme a rapidement résumé Christine Valentin, la présidente de la chambre d’agriculture. En octobre dernier, lors de la précédente session, les élus avaient fait savoir leur plus franche opposition sur le sujet. La loi de finances ayant été votée, il a fallu se faire une raison et rendre les armes, non sans avoir au préalable croisé le fer. Le prélèvement sur le fonds de roulement de la chambre d’agriculture a été fixé à 2,1 millions d’euros, une somme colossale lorsque l’on sait que cette dernière a l’un des plus petits budgets de France, si ce n’est le plus petit. L’ardoise a été revue à la baisse grâce notamment au retour du fonds de péréquation s’élevant à 997 000 euros. Au final, le solde prélevé par Bercy s’avère important : 1,15 million. « C’est beaucoup », regrette la présidente. Pour les élus, cela ne doit pas nuire à la présence de la chambre d’agriculture sur le territoire et à l’offre de service proposée aux agriculteurs. La délibération s’est poursuivie sur ce point en demandant que le critère enfin reconnu de faiblesse de la taxe par rapport à la masse salariale soit repris pour la péréquation les années suivantes. Un rapport d’expertise de la direction régionale des finances publiques du Languedoc-Roussillon indique que la chambre d’agriculture pourrait faire l’acquisition de locaux en lieu et place du paiement d’un loyer. C’est justement ce que cette dernière va s’employer à faire avec un projet d’investissement sur les pôles territoriaux se montant à 1,2 million d’euros. « Quatre cent mille euros ont été demandés au fonds de péréquation pour des projets d’investissement prévus de longue date, comme nous y autorise le ministère, souligne la présidente. Nous achetons à Marvejols, rendons plus accessibles nos locaux à Langogne et construisons à Florac, plus précisément à Saint-Julien-du-Gourg. Notre nouveau bâtiment sera mitoyen de celui du Cerfrance Lozère. » Contrairement à la précédente session, Guillaume Lambert, le préfet, n’a pas formulé d’objection et a indiqué qu’il acceptait ce budget. « Sur les derniers exercices, nous sommes en déficit, poursuit Christine Valentin, c’est un fait. Il a fallu se réorganiser en interne. Notre projet stratégique 2014-2018 prévoit le rétablissement de l’équilibre budgétaire avec un effectif stable si les objectifs de maintien de charges et de progression des produits sont atteints. »
La suite dans le Réveil Lozère, page 4, édition du 9 avril 2015.
Missions
Aider les éleveurs, accompagner le développement rural et l’appui aux projets d’exploitation. Tels sont les principaux axes de travail de la chambre d’agriculture.