L’installation verte en ville
Céréalier dans l’âme, François-Xavier Hupin s’est orienté vers le maraîchage pour pouvoir s’installer. Aux portes de l’agglomération de Caen, les terres disponibles sont rarissimes. Le jeune agriculteur mise également sur la valeur ajoutée avec la culture des asperges.
Des parents installés en grandes cultures, un bac pro agroéquipement et un BTS en productions végétales ne prédestinaient pas François-Xavier Hupin au maraîchage. Mais l’urbanisation croissante autour de Caen a eu raison de ses projets initiaux. « Mes parents cultivent 122 hectares, majoritairement en fermage. Ils perdent en moyenne un hectare par an. La ville grignote l’exploitation. Il y a dix ans, huit hectares et le corps de ferme ont disparu au profit d’un joli immeuble. Au départ, je souhaitais trouver une cinquantaine d’hectares pour m’installer avec eux sur la ferme familiale. Avec l’urbanisation, il s’agit d’une mission impossible. » Dans ce contexte, François-Xavier Hupin a choisi de tirer profit de ces inconvénients. Dans ces logements neufs qui se construisent se cache une clientèle de proximité. « On draine facilement l’agglomération caennaise. C’est l’idéal pour un point de vente directe. » Outre les clients, le maraîchage est également apprécié par la mairie. « Nous avons rencontré les élus lors de la révision du PLU. Ils se sont engagés à ne pas impacter le maraîchage. »
La suite dans le Réveil Lozère, page 8, édition du 8 janvier 2015.