Bilan IBR 2009/2010
L’IBR en Creuse : une avancée qui se poursuit, une forte sensibilisation à l’assainissement
La situation très favorable de la Creuse par rapport à l'IBR se confirme par une progression continue du nombre de cheptels sous appellation. Grâce à un fort investissement technique.
L'audit externe réalisé les 17 et 18 décembre 2009 par le D. Géraldine Charlat-Spony de la Direction départementale de la cohésion sociale et de la protection des populations (DDCSPP) de l'Allier a conclu à une excellente gestion du système d'appellation IBR par le Schéma territorial de certification de la Creuse (STC 23). Ce 6 juillet, le STC 23, composé de GDS Creuse, du GTV 23 et du LDA 23 a tenu sa réunion de bilan annuel en présence de la DDCSPP. Les bons résultats locaux ainsi que la concrétisation des possibilités d'allégement au niveau national incitent à une forte sensibilisation pour l'élimination des bovins connus positifs dans les cheptels en assainissement.
Une progression continue du nombre de cheptels certifiés, un impact favorable pour la commercialisation
Au terme de la campagne 2009/2010, 3 114 cheptels sont dépistés négatifs, soit 93,78 %. Trois mille quarante-huit cheptels certifiés soit 91,56 % des cheptels sont sous appellation Acersa (association de certification en santé animale) ce qui représente une augmentation de 0,94 % par rapport à l'année précédente. Cela constitue un impact favorable pour la commercialisation. En effet, actuellement, la majeure partie des échanges des bovins reproducteurs ne s'effectue qu'à partir d'animaux provenant de cheptels qualifiés. Parallèlement, la filière du maigre devient de plus en plus exigeante, qu'il s'agisse d'exportation ou de mise en place sur le territoire français. Pour cette dernière, il apparaît que de nombreux ateliers d'engraissement existent en complément d'un troupeau allaitant, lui-même sous appellation. Dans ce cas l'introduction de bovins provenant de cheptels qualifiés permet, d'une part une meilleure maîtrise du risque, d'autre part une économie qui se traduit par la nécessité d'un seul dépistage à l'introduction, voire mieux, dans le cas d'un transport maîtrisé, à une dérogation de contrôle à l'introduction. L'augmentation des attestations délivrées par GDS Creuse, au cours de la campagne, pour des exports vers l'Algérie, le Maroc ou l'Europe de l'Est ainsi que pour des élevages dont la mention « Cheptel indemne en IBR » ne figure pas sur les ASDA, illustre parfaitement l'évolution de ce besoin. Nous en profitons pour rappeler aux élevages qualifiés qu'ils peuvent (doivent) demander à GDS Creuse l'échange gratuit de leurs ASDA non-mentionnées.
Pour notre département, des allégements en deux temps
D’ores et déjà, nous pouvons bénéficier des allégements permis par la nouvelle version du cahier des charges Acersa validée par l'Afssa (Agence française de sécurité sanitaire des aliments) avec pour principales évolutions :
- La possibilité de validation du contrôle annuel des cheptels pour lesquels des résultats sont disponibles pour au moins 80 % des bovins de plus de 24 mois (contre 90 % antérieurement). C'est l'aboutissement d'une demande effectuée par les zones allaitantes depuis plusieurs années. A noter que cette possibilité ne doit pas être une dérive à la bonne maîtrise du risque et ne doit pas dévaloriser l'appellation IBR. Celle-ci pourra être utilisée dans certains cas (prélèvements non-analysables, animaux dangereux et difficiles à prélever, animaux de réforme devant être abattus, etc.) à partir de décisions prises collégialement par les membres du STC.
- La prise en compte de la gestion du risque transport dans l'application des mesures de contrôle à l'introduction. Sur ce point, notons que sur cette campagne, 256 demandes de dérogations de contrôle à l'introduction concernant 3 130 bovins ont été acceptées. A moyen terme, dès l'acquisition du statut zone à situation épidémiologique favorable*, notre département aura la possibilité d'entretenir les qualifications, dans les cheptels sous appellation « indemne IBR » sur la base de sérologies de mélange sur seulement 20 % des bovins de plus de 24 mois.
Rigueur et sensibilisation pour les élevages détenant des bovins positifs
Le niveau d'évolution d'assainissement reste encore favorable cette année. Nous pouvons constater une légère amélioration avec une diminution de 0,28 % des cheptels avec des bovins positifs, ainsi que 5 cantons avec des élevages détenant moins de 2 % de bovins positifs. La rigueur doit toujours rester de mise. Même dans une situation très favorable, il s'agit de ne pas baisser la garde en ce qui concerne les différents éléments de maîtrise d'un risque. La situation décrite ci-dessous illustre parfaitement ces propos. Au cours de la campagne, cinq élevages ont perdu leur appellation, 1 suite à un contact mal maîtrisé de son cheptel de souche avec des bovins d'engraissement achetés, les 4 autres suite à des contacts avec des bovins revenus en ferme après avoir participé au concours de boucherie à Boussac en mars 2009, rassemblement n'exigeant pas l'appellation IBR, et ce malgré la mise en garde depuis de nombreuses années de la part de GDS Creuse. Selon le vieil adage, « à toute chose malheur est bon », nous vous informons qu'à partir de 2011, ce concours sera soumis aux mêmes exigences (ne peuvent participer que des bovins sous appellations IBR) que les autres rassemblements dans notre département. Dans le cadre de l’amélioration de la maîtrise des risques, ainsi que pour nous permettre de bénéficier le plus rapidement possible des allégements indiqués ci-dessus, GDS Creuse, en collaboration avec les éleveurs et les vétérinaires, a décidé de renforcer son action de sensibilisation à l'élimination rapide des bovins positifs dans les élevages en assainissement. L'objectif est individuel (éviter une nouvelle contamination du troupeau à partir de quelques bovins positifs) et collectif (atteindre les critères de zone à situation épidémiologique favorable et ainsi permettre un allègement des contrôles dans les cheptels sous appellation A, soit plus de 90 % des cheptels creusois).
Une implication de tous pour le maintien d’un bon niveau sanitaire
Dans cette phase finale, que ce soit en terme de certification des élevages ou d'assainissement des cheptels infectés, la réussite de ces bons niveaux de maîtrise est soumise à la volonté et l'implication de tous les partenaires, éleveurs, vétérinaires, DDSV et GDS Creuse. Pour plus de renseignements, contactez votre vétérinaire sanitaire ou GDS Creuse.
* C'est-à-dire présentant un taux de prévalence annuelle des cheptels (nombre de cheptels avec des bovins positifs) inférieure à 1 % pendant deux années consécutives ou un taux d'incidence annuelle des cheptels (nombre de nouveaux cheptels positifs) inférieure à 0,2 % pendant deux années consécutives.