Aller au contenu principal

L’homéopathie, le partenaire indispensable

L’homéopathie, efficace et bon marché, accompagne les éleveurs sans pour autant supplanter les traitements usuels.

L’homéopathie peut s’avérer particulièrement utile dans les vêlages potentiellement difficiles.
L’homéopathie peut s’avérer particulièrement utile dans les vêlages potentiellement difficiles.
© François d'Alteroche

Souvent qualifiée de placebo ou encore stigmatisée, l’homéopathie prend pourtant de plus en plus d’importance dans les soins vétérinaires. En préventif ou curatif, cette méthode alternative est utilisable sur de nombreuses pathologies quelles soient virales (troubles respiratoires…), traumatiques (boiteries, blessures…) ou physiologiques (délivrance, lactation…). Se posant comme un complément au soin des animaux, son utilisation ne remet pas en cause les approches vétérinaires conventionnelles et les traitements usuels.
Lors d’une conférence sur le sujet à l’occasion du Sommet de l’élevage, le Dr Marie-Noël Issautier, vétérinaire expert en homéopathie a balayé les idées reçues. « L’homéopathie est bon marché et contrairement à ce qui est dit, très facile d’utilisation. Ces médicaments peuvent être utilisés par tous les éleveurs de ruminants, quelles que soient la taille de leur élevage et leur production. L’homéopathie est efficace, non toxique et sans résidu. »

Un médicament comme les autres
On dit souvent : « l’homéopathie ce n’est que des plantes ». Une affirmation mal fondée puisqu’en réalité, les médicaments homéopathiques sont composés certes de substances végétales (arnica, belladona, cactus…) mais aussi animales (cœur ou foie de canard, tissu musculaire de porc…) et minérales (silice, arsenic…) ayant toutes une vertu particulière. Ces substances actives sont ensuite diluées au dixième (DH) voire au centième (CH) à travers plusieurs procédés. Résultat, les médicaments homéopathiques ne contiennent qu’une quantité infime voire infinitésimale de substance qui va tout de même agir sur la régulation cellulaire de l’animal. « L’homéopathie va aider l’animal à s’adapter aux différentes attaques. Le plus souvent, on va booster le système immunitaire afin que l’individu se défende seul et diminuer ainsi la charge médicamenteuse et donc les frais vétérinaires. L’homéopathie peut aussi préparer l’animal à un futur état physiologique comme la mise bas en régulant les contractions ou dilatant le col » explique Marie-Noël Issautier.

Stimuler les mécanismes naturels
Les médicaments homéopathiques peuvent être utilisés dans bon nombre de pathologies mais se révèlent particulièrement efficaces sur certaines d’entre elles. Lors de la mise bas, par exemple, l’emploi systématique de ces produits est conseillé pour les animaux ayant eu un vêlage précédent difficile, pour les naissances gémellaires ou encore les primipares. « Un certain médicament homéopathique, contenant plusieurs substances, va faciliter la mise bas notamment en régulant les contractions. Il diminue aussi la douleur de l’animal, stimule l’activité cardiaque et développe l’instinct de survie. Au final, l’éleveur aura une mère en meilleure forme et plus apte à s’occuper de son petit. »
L’homéopathie stimulant des mécanismes et défenses naturels, un fait que Marie-Noël Issautier ne cesse de répéter aux éleveurs pour les convaincre des bienfaits de cette médecine. Elle précise tout de même qu’il ne s’agit pas de produits miracles. « Une vache qui a un gros veau aura toujours besoin d’une césarienne même si vous lui donnez une cargaison d’homéopathie. »

Stop à la douleur
L’expert vétérinaire insiste également sur l’importance de ne pas laisser souffrir les animaux d’élevage. « La douleur affaiblit le système immunitaire de l’animal. Il faut arrêter de croire que la douleur d’un animal est différente de la notre. Quand nous avons mal quelque part, nous sommes fatigués, nous mangeons moins, dormons difficilement et diminuons notre activité physique. Chez les animaux, c’est pareil. L’homéopathie permet de combattre la douleur et ne change rien aux pratiques d’élevage. C’est un très bon complément à d’autres médicaments standards pour soigner son animal mais aussi prévenir d’autres pathologies et casser les résistances antibiotiques. »
De nombreux ouvrages ont été publiés sur le sujet et des formations à destination des éleveurs sont proposées par la Chambre d’agriculture du Puy-de-Dôme.

Les plus lus

Les associés du Gaec de la Cartalade avec Emmanuel Grange de chez DeLaval devant les 3 robots fraichement installés.
3 robots de traite nouvelle génération pour gagner en souplesse de travail

À Mercoeur, les 5 associés du Gaec de la Cartalade ont fait le choix de traire un troupeau de 150 vaches montbéliardes à…

vaches de races limousines dans un pré.
Aide au vêlage : 200 € par vêlage financés par la Région Auvergne-Rhône-Alpes

Destinée à encourager la recapitalisation du cheptel bovin viande dans la région, cette aide au vêlage ouvrira à partir de…

“Je veux pouvoir aller aux vaches en baskets !”

Chez les Noyer, à Saint-Martin-Cantalès, on ne lésine pas avec la propreté des vaches, de la stabulation et de la salle de…

Un groupe de personnes au milieu de véhicules de pompiers.
Photographie, le quotidien mis en scène

Le jeune photographe cantalien, Dorian Loubière, poursuit sa série de mises en scène des années 1950. Dernière prise de vue,…

vaches charolaises dans un pré.
Provision élevage : Comment les éleveurs peuvent bénéficier de cette mesure fiscale obtenue par le syndicalisme FNSEA-JA ?

La nouvelle provision élevage, déductible du résultat imposable, peut permettre aux éleveurs bovins d’économiser, dans les…

Dissolution de Gaec : quand les associés ne font plus société

Le nombre de dissolutions de Gaec pour cause de mésentente est en légère augmentation. S’ils font parler, ces cas restent…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 100€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Réussir lait
Profitez de l’ensemble des cotations de la filière Réussir lait
Consultez les revues Réussir lait au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de la filière laitière