Aller au contenu principal

L’excellence des chevaux de trait bretons

À Trizac, le concours de chevaux de trait bretons a mis en avant la qualité exceptionnelle des spécimens, attirant même des acheteurs potentiels issus du berceau de la race.

Très professionnel, le concours était animé par l’Institut français du cheval et de l’équitation (IFCE). 
© R. S.-A.

Trizac a servi de cadre dimanche 28 juillet au concours interrégional de chevaux de trait bretons, organisé par la section Massif central, réunissant passionnés et experts. Bien que seconde en effectif derrière les comtois, avec 2 500 à 2 800 naissances par an, la race bretonne a démontré “une qualité exceptionnelle”.
Trois régions, cinq départements et 56 magnifiques spécimens se sont affrontés dans neuf catégories distinctes, définies par l’âge et la taille (plus ou moins de 1,57 m au garrot). Les juges de ce concours, Guy Arestier, éleveur du Lot et vice-président du stud-book breton, ainsi qu’Audrey Pointeau, venue spécialement de Mayenne, spécialiste de la sélection dans la race et responsable de concours, ont évalué les chevaux selon des critères rigoureux.

Des critères rigoureux

Les cinq items essentiels pour le classement des chevaux bretons sont : la tête et l’encolure ; le corps ; les membres et les articulations ; les aplombs et l’allure ; l’état général et la présentation. Cette grille d’évaluation assure que chaque animal réponde parfaitement aux standards de la race. Pour animer cette journée, Yves Berroche de l’Institut français du cheval et de l’équitation (IFCE), avait fait le déplacement. Délégué national des races de travail - et accessoirement responsable du hall six du Salon international de l’agriculture (Sia) - il a souligné la performance des éleveurs : “On a vu ces cinq dernières années des efforts considérables, avec des 
éleveurs très à l’écoute de leur organisme de sélection. Sur la tête et l’encolure, c’est flagrant. Ils répondent parfaitement aux standards de la race. Et le soin général apporté à l’animal est impeccable, à la limite de l’excès. En tout cas, le curseur est nettement monté vers le haut.”
Les résultats obtenus lors de ce concours en sont la preuve éclatante. Habituellement, les notes des derniers classés oscillent entre 32 et 33 sur 50, tandis qu’à partir de 41, on entre dans le très haut niveau. Or, à Trizac, les notes dans la section des plus de trois ans variaient de 37 à 43, attestant du niveau d’excellence atteint. Des acheteurs potentiels, venus aussi bien de Catalogne que du berceau même de la race en Bretagne, ne s’y sont pas trompés et ont fait le déplacement à Trizac pour repérer et acquérir des reproducteurs, mâles ou femelles, prometteurs. 
Les épreuves ont été jugées avec une rigueur exemplaire. Yves Berroche commente : “Naturellement, le troisième aurait voulu être second, le second aurait voulu être premier, etc. Mais ce n’est pas parce qu’un animal a fini sur le podium quand il avait deux ans qu’il y sera encore à trois ans.” En cas d’ex aequo, des pouliches ou poulinières étaient rappelées pour opérer un choix final, car une seule peut finir première. 

Le palmarès

- 1 an traits : 1. Native de Chavaroche au Gaec du Marilhoux (Trizac) ; 2. Nélya de l’Hopital à Yannick Deflisque (Bort-les-Orgues, 19) ; 3. Nirvana de Ganetorte au Gaec de Ganetorte (Le Lonzac, 19).
- 2 ans traits : 1. Miel de Chavaroche au Gaec du Marilhoux ; 
2. Morgane de Chavaroche au Gaec du Marilhoux ; 3. Magie de la Vallée à Denis Barrat (Teilhet, 63). 
- 2 ans postières : 1. Makye 
du Lavoir à Yannick Verdier (Allanche). 
- 3 ans traits : 1. Lystel de Kermane au Gaec du Carroc (Brion 48) ; 2. Lutece du Galop à Jean Lacombe (Tournemire) ; 3. Lutteuse du Palud à Nathan Deflisque (Sauvat).
- 3 ans postières : 1.  Lorie de Choumanou  à Géraud Vereme (Collandres). 
- poulinières petite taille : 
1. Joy 5 à Dominique Deflisque (Riom-ès-Montagnes) ; 2. Galinette de Romeix à Jean-Claude Goutte (Saignes) ; 3. Siraine au Gaec du Marilhoux.
- poulinières grande taille : 
1. Élise du Boucharel au Gaec Faucher du Boucharel (Mauriac) ; 2. Hilda de Saint-Léger au Gaec Raymond (Riom-ès-Montagnes) ;
3. Iguana des Arrats à Killian Mommalier (Ydes). 
- poulinières postières : 1. Irinha à Christian Flagel (Sansac-de-Marmiesse) ; 2. Ibiza des Moulins à Julien Christian (Riom-ès-Montagnes) ; 3. Jakarta des Moulins à Julien Christian. 
- championne jeune : Lystel de Kermane au Gaec du Carroc. 
- championne adulte : Élise du Boucharel au Gaec Faucher du Boucharel. 
- grande championne : Lystel de Kermane au Gaec du Carroc. 
R. Saint-ANdré
 

Les plus lus

Gaec du Meyniel : du foin à l'abri par tous les temps

Cave d’affinage, séchage en grange... au Gaec du Meyniel à Crandelles, on a investi pour la qualité des fourrages, du lait et…

Trois hommes se tiennent debout
Passe de trois à la tête du RCAV

Jean-Vincent Gauzentes a souhaité s’entourer de deux coprésidents, Philippe Roques et Alexandre Vermeersch, pour structurer…

Groupe devant un nouveau aprc de contention
De l’eau à La Béliche ? Chiche !

Un collectif d’éleveurs a monté l’association d’estive de La Béliche, à Anglards-de-Salers, pour prétendre à des aides pour…

Vaches aubrac dans un pâturage de montagne
Le charbon refait parler de lui dans le Cantal

La préfecture du Cantal a confirmé un cas de fièvre charbonneuse sur une estive du Nord-Cantal tandis que sur la Margeride, c’…

Yoann Liaboeuf devant les deux robots de cette exploitation familiale.
"S'il n'y a plus de robot de traite, il n'y a plus de vaches sur la ferme !"

Au Gaec de l'Estrade, on n'hésite pas à faire appel aux nouvelles technologies pour limiter les astreintes quotidiennes des…

Les terres d'estives cantaliennes sont elles en danger ?

Propriétés rurales privées -  Une rave-party du côté de Clavières et un “squat” non autorisé au Fau... les terres…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 100€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Réussir lait
Profitez de l’ensemble des cotations de la filière Réussir lait
Consultez les revues Réussir lait au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de la filière laitière