L’ex-empire du milieu à la barre
Les politiques d’importations de la Chine orientent les marchés agricoles. Son influence est relatée dans la majorité des chapitres du Cyclope 2018, consacré à ce sujet. La dimension pharaonique de ses projets d’élevage réorientera cette dépendance.
La sécurité alimentaire de la Chine repose sur des importations massives de produits agricoles et agro-alimentaires. Le changement des habitudes alimentaires des Chinois et l’artificialisation massive des terres agricoles, expliquent cette dépendance croissante. Le dérèglement du climat rend aussi l’activité agricole des paysans plus difficile. La Chine ne vise plus l’autonomie que pour un nombre restreint de commodités (riz, blé en particulier) tout en sachant l’équilibre précaire. Une grande majorité des chapitres consacrés à l’agriculture de la dernière édition du « Cyclope - Les marchés mondiaux », coordonnée par Philippe Chalmin, met en exergue l’influence de la Chine. Le pays a multiplié par onze les quantités de viandes ovines importées. Premier pays importateur, l’ex-empire du milieu a détourné une partie des flux auparavant destinés à l’Europe à son profit. L’Union européenne ne s’en porte que mieux. Selon les dernières informations communiquées par l’Institut de l’élevage, l’Australie a exporté l’an passé 112 000 téc (+ 45 % en un an) et près d’un tiers des ventes néozélandaises est réalisé en Chine (157 000 téc sur les 475 000 téc exportées).
Suite de l'article à lire dans le Réveil Lozère n°1472, du 9 août 2018, en page 9.