Santé
L’éthylotest : obligatoire dès le 1er juillet
«Un verre ça va, deux bonjour les dégâts»… On devra bientôt être en mesure de contrôler soi-même son taux d’alcoolémie. L'éthylotest sera obligatoire parmi les équipements dans une voiture en France, et ce dès le 1er juillet 2012.
Après le gilet jaune et le triangle de sécurité obligatoires et à portée de main, c’est au tour de l’éthylotest de figurer dans l’équipement de toutes les voitures de France. L’État a publié un décret au Journal Officiel le 28 février pour rendre obligatoire « la possession d’un éthylotest par le conducteur d’un véhicule terrestre à moteur » (décret n° 2012-284 du 28 février 2012). Ce texte sera applicable dès le 1er juillet et les sanctions si l’on n'a pas rempli cette obligation seront effectives dès le mois de novembre. Il s’agit d’avoir dans sa boîte à gants un éthylotest « non usagé, disponible immédiatement. L’éthylotest doit satisfaire aux conditions de validité, notamment sa date de péremption, prévues par le fabricant. »
Le défaut de présentation d’un éthylotest lors d’un contrôle routier sera sanctionné par une amende de 11 euros.
Combien ça coûte ?
Selon le site de la Sécurité Routière, « un éthylotest chimique coûte moins d’un euro et, au maximum, quelques euros. La vente par paquet présente un coût unitaire avantageux. Un éthylotest électronique coûte plusieurs dizaines ou centaines d’euros, selon les modèles. Il faut ajouter au prix d’acquisition initial le coût de la vérification et de l’étalonnage annuel. » On trouve ces produits très facilement dans les pharmacies, les grandes surfaces, les stations services et même chez certains cavistes.
Comment ça marche ?
L’éthylotest permet de savoir si l’on est au-dessus ou en dessous de la norme admise. Il existe des appareils chimiques à usage unique (les moins chers). Ils ont une durée de vie d’environ 2 ans. Les éthylotests électroniques, dont on change seulement l’embout permet plusieurs centaines de contrôle, mais nécessitent un étalonnage annuel. Certains véhicules sont équipés d’un dispositif d’antidémarrage par éthylotest électronique. Attention, quel que soit l’équipement choisi, il faut s’assurer qu’il est agréé NF. La liste des fabricants d’éthylotests certifiés NF est consultable sur le site du Laboratoire national de métrologie et d’essais (LNE) : http://www.lne.fr/fr/ actualites/pdf/liste-ethylotests-certifies-nf.pdf.
Les normes actuelles
Le code de la route interdit « de conduire ou d’accompagner un élève conducteur avec un taux d’alcool dans le sang égal ou supérieur à 0,5 grammes (soit 0,25 milligramme par litre d’air expiré). » Police et gendarmerie sont habilitées à effectuer des dépistages lors de contrôles routiers. Si l’on dépasse le taux minimum de 0,5 gramme par litre de sang et qu’il n’excède pas 0,8 gramme, le conducteur peut récolter une amende forfaitaire de 4e classe (de 135 à 750 euros selon le délai de paiement). Il peut également se voir ôter 6 points de son permis de conduire ou une suspension du permis. Si le taux de 0,8 gramme est dépassé, cela peut conduire au tribunal, en plus de l’amende et du retrait immédiat du permis et de l’immobilisation du véhicule s’il n’y a personne pour ramener la voiture. Une fois au tribunal, les peines maximales encourues peuvent être de 4 500 euros, 2 ans d’emprisonnement et 5 ans d’interdiction de conduire. Finalement, cela vaut sans doute le coup d’investir dans un éthylotest et de s’en servir avant de prendre le volant pour être sûr de rentrer chez soi sans risque d’être arrêté et mis en cellule de dégrisement pour deux verres de plus que la norme.
Les mesures
Le taux d’alcoolémie est mesuré en gramme par litre de sang ou par milligramme par litre d’air expiré. L’éthylotest chimique prend en compte le taux d’alcool légal admis. S’il est dépassé, la couleur change. L’éthylotest électronique mesure la concentration d’alcool dans l’air expiré. Pour savoir, à peu près, si l’on reste dans la norme, mieux vaut bien connaître son corps et sa condition physique. En effet, la même quantité d’alcool produira des effets différents selon que l’on est un homme ou une femme, grand ou petit, fatigué ou encore sous traitement médical. En moyenne, pour un homme pesant 75 kg, un verre de vin (12,5 cl à 11°), un verre de bière (25 cl à 5°) ou un verre de whisky ou de pastis (4 cl à 40°) est égal à un taux d’alcoolémie de 0,2 gr/l.