Les Vingt-sept appellent Bruxelles à ne pas s’en tenir aux questions environnementales
Une grande majorité d’États membres a soutenu le 22 mars, à l’occasion du Conseil des ministres de l’Agriculture à Bruxelles, la proposition de la délégation autrichienne qui appelle la Commission européenne à prendre mieux en compte le rôle multifonctionnel ainsi que l’importance de la gestion durable des forêts en vue de la prochaine stratégie forestière de l’UE post-2020 que doit présenter la Commission européenne au cours du troisième trimestre 2021. Dans sa note, l’Autriche, soutenue initialement par onze délégations, prévient qu’« il ne suffit pas de se concentrer exclusivement sur l’augmentation du piégeage du carbone et sur les aspects liés à la conservation et à la restauration de la biodiversité à court terme, mais aussi sur une gestion forestière durable capable de renforcer la résilience (incendies, ravageurs et maladies) à long terme ». Cela permettra d’avoir un équilibre cohérent entre les trois dimensions de la durabilité à la fois environnementale, sociale et économique, inscrites dans le cadre du Pacte vert européen, soutiennent-ils.
Par ailleurs, les États membres ont insisté pour que toutes les initiatives liées aux forêts au niveau de l’UE respectent le principe de subsidiarité ainsi que leurs compétences propres. À cette fin, ils appellent l’exécutif européen à suivre les conclusions du Conseil du 11 novembre qui soulignent l’importance d’une stratégie forestière de l’UE équilibrée et renforcée pour l’après 2020. En réponse, le commissaire européen à l’Environnement, Virginijus Sinkevicius, a assuré que l’exécutif européen « respecterait le principe de subsidiarité et qu’il poursuivrait le dialogue avec les États membres ».