Les vaches et les chevaux, ce n’est pas incompatible
Depuis presque trois ans, Victorien Giffard, 24 ans, est installé sur la ferme de Michel et Joëlle Cormier à Aunou-sur-Orne (61) avec des Blondes d’Aquitaine. En octobre 2014, sa compagne, Marine, 26 ans, l’a rejoint avec des chevaux de race Paint horse. Tout le monde y trouve sa place.
Victorien Giffard n’est pas issu du milieu agricole. Quoique, sa passion pour la terre, il la doit à ses grands-parents. Quand il allait en vacances chez eux à Laleu, il ne s’ennuyait jamais. « On ne regardait pas la télé » se rappelle-t-il. Il a quitté l’enseignement général en troisième pour rejoindre le lycée agricole de Sées. « Je m’ennuyais. J’avais besoin de découvrir autre chose. J’étais très motivé pour partir dans le domaine agricole », explique-t-il. Bepa, bac pro CGEA puis BTS productions animales en poche, il a eu rapidement envie de s’installer. C’est dans le cadre d’un contrat de parrainage que Victorien a découvert l’exploitation qu’il a reprise au 1er janvier 2013. Au 1er octobre 2014, le couple démarre officiellement l’activité équine. Marine Paille, compagne de Victorien, est passionnée par les chevaux Paint horse, une race de chevaux utilisée pour le tri du bétail. Elle a toujours eu en tête le projet de faire un élevage équin, sans pour autant sauter le pas. Elle avait choisi un parcours scientifique. Une fois son bac en poche, elle s’est orientée vers un BTS à Sées où elle a croisé le chemin de Victorien… Marine est arrivée avec sa jument Ushuaia, sur l’exploitation. Et elle a continué d’acheter des chevaux. Désormais elle en compte dix dont le petit dernier qui a trois mois. « Ces chevaux, par leurs couleurs, suscitent la curiosité », sourit la jeune maman d’une petite Manon de huit mois. Pour le moment, les chevaux ne sont pas encore utilisés sur la ferme. Le couple a bien l’intention de le faire. « Vaches et chevaux vont très bien ensemble ».
La suite dans le Réveil Lozère, page 9, édition du 18 juin 2015.