Les solutions pour maintenir des producteurs après 2010
Une enquête riche en enseignements pour l´avenir de la production laitière dans le Cantal.
Une enquête a été conduite auprès d´adhérents du Contrôle laitier par la FRSEA du Massif central. En recueillant le sentiment de producteurs laitiers sur la façon dont ils imaginent l´avenir de leur métier, elle permet de réfléchir à des solutions adaptées à une demande nouvelle. Les données générales, recueillies auprès de 2 000 éleveurs d´Auvergne et du Limousin, sont compilées dans un document baptisé "Objectif lait 2010", présenté au Sommet de l´élevage. Cependant, comme les agriculteurs cantaliens interrogés sont largement majoritaires (932), un rendu strictement départemental s´avère intéressant. C´est pourquoi Laurent Usse, de la FRSEA, l´a présenté aux organisations professionnelles agricoles du Cantal. On y apprend que 40 % des exploitations laitières n´ont pas "un avenir sûr", notamment celles qui n´ont pas un statut sociétaire. Tout dépendra des solutions qui peuvent être mises en place pour conforter l´économique, pour améliorer les conditions de travail et pour séduire des hors cadre familiaux y compris hors du Cantal, car le département risque cruellement de manquer de jeunes repreneurs.
Des travaux délégables
Les niveaux de pénibilité des différentes tâches qui incombent à l´éleveur ont été classées. Contrairement à ce qu´on pouvait imaginer, la contrainte de la traite n´est pas forcément mal perçue, les travaux de saison ne le sont pas davantage. En revanche, les tâches administratives sont considérées comme très pénibles et, contrairement au travail de terrain, elles en sont pas délégables. L´enquête révèle en effet que les producteurs laitiers du Cantal sont prêts à déléguer. Même si les statistiques démontrent que nos voisins marquent une plus forte propension à faire appel aux entreprises de travaux agricoles, au salariat par le biais des groupements d´employeurs, ou pour adhérer à des Cuma. La conséquence chiffrée : dans le Cantal, on prend moins de vacances que dans le reste du Massif central. Les solutions préconisées par la FRSEA s´articulent en 3 axes : automatiser les tâches (en modernisant les équipements, à commencer par les bâtiments) ; recomposer de la main d´oeuvre (embaucher à plusieurs ou monter une forme sociétaire) ; simplifier les pratiques agricoles (acheter davantage de fourrage, monotraite).
Trois axes de réflexion
La modernisation des bâtiments apparaît comme une solution crédible, au point que 46 % des Cantaliens interrogés espèrent construire dans les 5 ans à venir ; les deux tiers comptent bien rénover ou racheter une installation de traite. Pour régler le problème de la main d´oeuvre, ils pensent en priorité à l´entraide entre voisins (63 %) et plus d´un agriculteur sur deux estime envisageable d´externaliser le travail de saison (53 %). La moitié (50 %) pensent que le salariat est applicable sur leur exploitation. Le coût reste néanmoins un frein puissant à ces évolutions pour 48 % des agriculteurs qui pensaient avoir recours à un service de remplacement ; pour 38 % de ceux qui envisagent d´intégrer un groupement d´employeurs ; pour 47 % de ceux qui ont un jour réfléchi à une embauche sur l´exploitation. Reste la solution d´un regroupement de plusieurs ateliers laitiers. Seulement 27 % seraient prêts à faire le pas de créer une structure commune avec un élevage voisin. Un chiffre encourageant en revanche pour l´installation de jeunes hors cadre familiaux : 30 % se disent prêts à les accueillir au sein d´une structure sociétaire de type Gaec. Enfin, la monotraite à l´année n´est considérée comme "applicable" qu´auprès de 6 % des éleveurs cantaliens. Ils sont déjà 34 % à penser que cela reste possible périodiquement. Mais c´est la simplification du pâturage qui détient la palme de la simplification la plus réaliste : 65 % vont y réfléchir dans les 5 ans à venir.
Des travaux délégables
Les niveaux de pénibilité des différentes tâches qui incombent à l´éleveur ont été classées. Contrairement à ce qu´on pouvait imaginer, la contrainte de la traite n´est pas forcément mal perçue, les travaux de saison ne le sont pas davantage. En revanche, les tâches administratives sont considérées comme très pénibles et, contrairement au travail de terrain, elles en sont pas délégables. L´enquête révèle en effet que les producteurs laitiers du Cantal sont prêts à déléguer. Même si les statistiques démontrent que nos voisins marquent une plus forte propension à faire appel aux entreprises de travaux agricoles, au salariat par le biais des groupements d´employeurs, ou pour adhérer à des Cuma. La conséquence chiffrée : dans le Cantal, on prend moins de vacances que dans le reste du Massif central. Les solutions préconisées par la FRSEA s´articulent en 3 axes : automatiser les tâches (en modernisant les équipements, à commencer par les bâtiments) ; recomposer de la main d´oeuvre (embaucher à plusieurs ou monter une forme sociétaire) ; simplifier les pratiques agricoles (acheter davantage de fourrage, monotraite).
Trois axes de réflexion
La modernisation des bâtiments apparaît comme une solution crédible, au point que 46 % des Cantaliens interrogés espèrent construire dans les 5 ans à venir ; les deux tiers comptent bien rénover ou racheter une installation de traite. Pour régler le problème de la main d´oeuvre, ils pensent en priorité à l´entraide entre voisins (63 %) et plus d´un agriculteur sur deux estime envisageable d´externaliser le travail de saison (53 %). La moitié (50 %) pensent que le salariat est applicable sur leur exploitation. Le coût reste néanmoins un frein puissant à ces évolutions pour 48 % des agriculteurs qui pensaient avoir recours à un service de remplacement ; pour 38 % de ceux qui envisagent d´intégrer un groupement d´employeurs ; pour 47 % de ceux qui ont un jour réfléchi à une embauche sur l´exploitation. Reste la solution d´un regroupement de plusieurs ateliers laitiers. Seulement 27 % seraient prêts à faire le pas de créer une structure commune avec un élevage voisin. Un chiffre encourageant en revanche pour l´installation de jeunes hors cadre familiaux : 30 % se disent prêts à les accueillir au sein d´une structure sociétaire de type Gaec. Enfin, la monotraite à l´année n´est considérée comme "applicable" qu´auprès de 6 % des éleveurs cantaliens. Ils sont déjà 34 % à penser que cela reste possible périodiquement. Mais c´est la simplification du pâturage qui détient la palme de la simplification la plus réaliste : 65 % vont y réfléchir dans les 5 ans à venir.