Les salariés des Cités cantaliennes malades de la gestion de leur direction
Le syndicat CFDT tire la sonnette d’alarme sur la mauvaise situation financière et humaine qui prévaut selon lui au sein de l’association des Cités cantaliennes de l’automne.

Leurs acquis sociaux sont menacés et dans la situation actuelle, ils ne l’acceptent pas. Ils, ce sont les salariés des Cités cantalienne de l’automne, qui emploient 700 personnes sur le département. S’ils ne sont pas contre “faire un effort” pour contribuer au redressement financier de l’association, ils dénoncent des décisions prises sans concertation, sans logique et surtout, la remise en cause de leurs acquis sociaux. “Tous les accords d’entreprise ont été dénoncés”, déplore Olivier Pineau, secrétaire général CFDT santé sociaux. Fin des RTT, de la prime d’assiduité, de l’usage de la retraite supplémentaire,... “on ne peut pas faire porter aux salariés toutes les responsabilités de cet effort financier, s’emporte le syndicaliste. Il y a un problème certes, mais la seule réponse que propose la direction, c’est de dénoncer les accords d’entreprise”.
Des efforts pour les salariés... et la direction ?
Comment en est-on arrivé là ? La CFDT rappelle que jusqu’en 2012, les Cités cantaliennes, qui gère douze Éhpad(1), étaient en bonne santé financière. Le changement de direction a selon elle tout bousculé. “On ne comprend pas pourquoi le directeur général actuel a été embauché, reprend le syndicat majoritaire(2). Il n’avait ni le diplôme, ni la formation pour ça puisque c’est un ancien gendarme...” “On se retrouve aujourd’hui dans une situation intenable, poursuit Olivier Pineau. On nous demande de s’auto-remplacer, on change les plannings, il y a énormément d’arrêts de travail, de maladies professionnelles, de recours aux prud’hommes, les CAE(3) se multiplient,... Les conditions de travail sont de plus en plus difficiles et la baisse de la qualité de prise en charge nous fait peur...” Face à l’ampleur de la situation et au ras-le-bol des salariés, la CFDT a tiré la sonnette d’alarme, il y a deux ans déjà, auprès des autorités de tutelle que sont l’Agence régionale de santé et le Conseil départemental. Une réunion devrait avoir lieu, “pour mettre les choses à plat”, parce que visiblement, “personne n’a les mêmes chiffres concernant les Cités cantaliennes...” Un audit a même été demandé par la CFDT et selon le document, “le problème d’ordre financier est directement imputable à des non-décisions et à des erreurs de gestion”. Aujourd’hui, l’effort porterait sur 1,2 M d’euros d’économie à faire sur la masse salariale. Ce qui correspond, peu ou prou, “au montant de la fin de nos acquis”. Un hasard ? Pas pour la CFDT, qui n’entend pas que seuls les salariés rognent sur leurs avantages sociaux.
(1) Établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes. (2) Le syndicat Force ouvrière est représenté avec un élu. (3) Contrat aidé à durée déterminée.
Plus d'infos à lire cette semaine dans L'Union du Cantal.
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