Points de vente collectifs
Les producteurs fermiers jouent la carte du collectif
Deux points de vente de produits fermiers ouvrent leurs portes ces jours-ci. Ils seront six sur le département à proposer cette formule.
Le plus court chemin entre le producteur et le consommateur, c’est la vente directe.Et cette «lapalissade», il semblerait qu’aujourd’hui en Haute-Loire les producteurs fermiers l’aient prise à leur compte pour la décliner sous forme de points de vente collectifs. Les pionniers se sont installés il y a plus de 20 ans aux Estables, puis un autre magasin s'est ouvert en 2001 à Monistrol/Loire.Et il faudra attendre plus de 10 ans pour faire des émules.Fin 2012, on inaugurait à Yssingeaux le local «Les Saveurs des fermes d’Yssi» et ces jours-ci deux autres groupes de producteurs sortent leur projet.Un magasin s’installe donc au Puy en vieille ville, ouvert depuis le samedi 15 juin, et le dernier en bio prend ses quartiers à Bessamorel en bordure de la RN88 cet été. Un autre magasin de ce type existe en Haute-Loire, l’Auberge du Sauvage en Gévaudan, en plein coeur de la Margeride.(Voir les zooms en pages suivantes).
Les démarches collectives
Nombres de producteurs ont mis en place un point de vente de leurs produits sur leur ferme. Partout sur le département, des panneaux indiquent vente de fromages ou de miel... Ce n'est donc pas nouveau. Mais les points de vente collectifs répondent à une démarche différente. En effet ce sont plusieurs agriculteurs qui décident ensemble de créer un espace où ils pourront commercialiser tout un panel de produits issus de leurs exploitations. L'intérêt c'est évidemment d'offrir au consommateur une gamme plus large mais aussi de s'organiser pour la vente. En effet ce qui fait la différence pour le consommateur, c'est la présence des agriculteurs eux-mêmes sur le lieu de vente.
Qu'est ce qui motive aujourd'hui les producteurs fermiers à se regrouper pour vendre collectivement ? Aurélie Sarda en charge du réseau Bienvenue à la Ferme à la Chambre d'Agriculture reconnaît que dans ce domaine, la Haute-Loire accusait un certain retard.
Et par ailleurs les consommateurs d'aujourd'hui sont à la recherche d'un lien direct avec le producteur. Ils veulent, de plus en plus, savoir ce qu'il y a dans leur assiette et d'où cela vient. Ils apprécient donc de pouvoir rencontrer les producteurs en direct et échanger avec eux sur leurs savoir-faire, leurs techniques de production ou de transformation...
Une formule qui plaît
Les premiers magasins en place en témoignent. Cette formule plaît, et notamment depuis les différentes affaires de fraudes sur la viande notamment et avec l'augmentation du nombre de locavores qui n'achètent et ne mangent que des produits locaux et de saison. Ces enseignes sont donc en totale adéquation avec les nouvelles tendances des consommateurs.
(...) Retrouvez le dossier entier sur les points de vente collectifs dans notre édition papier de la Haute-Loire Paysanne du vendredi 21 juin 2013.
Suzanne Marion