Ovins
Les lycéens expérimentent les gestes techniques des éleveurs
La finale départementale des Ovinpiades des Jeunes Bergers se déroulait le 25 novembre sur l'exploitation du lycée agricole de Brioude-Bonnefont. Au programme : huit épreuves.
La finale départementale des Ovinpiades des Jeunes Bergers se déroulait le 25 novembre sur l'exploitation du lycée agricole de Brioude-Bonnefont. Au programme : huit épreuves.
Jeudi 25 novembre, 22 jeunes des lycées agricoles de Brioude-Bonnefont et de l'ISVT à Vals-près-Le Puy participaient aux 8 épreuves de la 17ème édition des Ovinpiades départementales sur le troupeau de Bizet du lycée de Brioude-Bonnefont.
Découverte du métier
Organisées chaque année par la Fédération Départementale Ovine, les Ovinpiades représentent une véritable invitation à découvrir le métier d’éleveur ovins et ainsi susciter des vocations parmi les jeunes éleveurs en herbe. "Notre objectif est de faire participer le plus d'élèves et d'établissements possible à ce concours qui reste attrayant pour les jeunes car les épreuves sont pratiques et consistent à reproduire les gestes des éleveurs " explique Claude Font, président de la FDO et secrétaire général FNO qui reste persuadé que ce concours permet de déboucher sur des installations en ovins : "En montrant les équipements modernes avec lesquels travaillent de nos jours les éleveurs et grâce à l'appui des structures professionnelles (OP, Chambre d'agriculture...) qui participent au jury, les futures générations peuvent être tentées de se lancer en ovins".
Cette année, les candidats devaient passer 8 épreuves au lieu de 7. Une nouvelle épreuve sur la laine de mouton était en test à Bonnefont. Jugés sur la précision de leurs gestes techniques, les lycéens devaient manipuler et évaluer l'état corporel d'une brebis, un geste très technique et précis qui permet d'ajuster l'alimentation de l'animal. Dans l'épreuve du tri des brebis avec la lecture de boucles électroniques, les candidats devaient être capables de trier 3 lots de brebis dont 1 lot de 3 brebis repérées grâce à un lecteur de boucles électroniques. Et pour alloter les animaux avec encore plus de facilité, les jeunes utilisaient un couloir de contention mécanisé équipé d'un convoyeur à tapis roulants.
Précision des gestes techniques
Une épreuve permettait d'évaluer l'aptitude à parer les onglons en utilisant une cage de retournement. Il s'agissait également d'évaluer l'état de santé d'une brebis (observation de l'animal, évaluation de la dentition, prise de température, observation des pieds et de la mamelle), de choisir un bélier qualifié adapté à une problématique d’élevage, mais aussi d'évaluer l'état d'engraissement d'agneaux (maîtrise de la palpation, évaluation de la conformation) et d'identifier et reconnaître les défauts de la laine. En test dans notre département, cette dernière épreuve consistait à identifier et à reconnaître les principaux défauts de la laine et argumenter son choix. Pour Christelle Jeannet à la tête de la structure Séraphita, artisane et jury aux Ovinpiades, "c'est une manière de sensibiliser les jeunes à l'utilité de la laine (pour les animaux eux-mêmes et pour ses débouchés) et de redonner toute sa place à cette matière et ce produit". Enfin, une épreuve théorique à l'aide d'un QCM permettait d'évaluer les connaissances des jeunes sur l'espèce ovine et les races ovines.
Dans chacune de ces épreuves, les lycéens sont jugés sur la précision de leurs gestes techniques par un jury de professionnels (membres des OP -APIV Auvergne et Copagno- Fedatest, Chambre d'agriculture et Christelle Jeannet). Les 8 premiers candidats altiligériens participeront à la finale régionale Auvergne qui se déroulera le jeudi 3 décembre dans ces mêmes locaux à Bonnefont. Les deux meilleurs de notre région concouront aux épreuves nationales des Ovinpiades au Salon International de l'Agriculture à Paris en février 2022.