Gestion de l'herbe
Les groupes herbe fleurissent en Creuse
Dans le cadre du Programme Herbe et Fourrages en Limousin, la Chambre d’Agriculture de la Creuse a mis en place 9 formations pour aider les éleveurs à gérer et à valoriser l’herbe qui constitue l’essentiel de l’alimentation des troupeaux.
Ces formations longues (5 sessions) sont financées par le fonds Vivea et concernent une soixantaine d’éleveurs (en majorité des jeunes) orientés vers les productions bovine, laitière et ovine.
À la recherche de l’autonomie alimentaire
La méthode utilisée fait appel à Herbo-LYS (méthode Arvalis), aux principes du pâturage tournant et aux informations données par les sommes des températures.
Avant la mise à l’herbe, la première journée de formation est consacrée aux prévisions pour chaque exploitation. Les exploitants déterminent les surfaces nécessaires aux stocks et à la pâture. Grâce à la calculette « prév’Her » chaque lot se voit attribuer une surface à pâturer. Il ne reste plus qu’à installer les clôtures électriques pour recouper cette surface en 5 paddocks minimum.
Le pâturage tournant pourra alors se mettre en place en respectant les 2 règles d’or :
- un temps de séjour par paddock de moins de 8 jours ;
- un temps de repos du paddock compris entre 21 et 35 jours.
La formation est ensuite basée sur 4 rendez-vous de terrain, sur différentes exploitations des stagiaires. La première rencontre a lieu entre la mise à l’herbe et le déprimage, la seconde à la fin du 1er cycle, la troisième après les fauches précoces et la dernière à l’automne pour un bilan de la campagne.
Le déroulement des rendez-vous suit toujours le même processus : chaque éleveur présente l’état du pâturage de ses lots et des conseils sont donnés par le groupe pour l’aider à choisir les bonnes options d’ajustement (débrayage de paddocks, recours à la fertilisation azotée, stratégie de complémentation, etc.).
Ensuite, le reste de la réunion se passe sur les prairies. Après avoir choisi un troupeau, le groupe visite les paddocks pâturés en suivant le même itinéraire de pâturage que le lot d’animaux. Des appréciations et des conseils sont donnés sur les hauteurs de pâturage et les mesures faites à l’herbomètre permettent de convertir l’herbe disponible en jours de pâturage. L’analyse de cette donnée débouche sur les stratégies de conduite des surfaces fourragères.
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La suite est à lire dans la Creuse agricole et rurale du 4 mai 2012.